Les avocats produits au Maroc sont très prisés en Europe en raison de plusieurs avantages concurrentiels. Mais le royaume a désormais un redoutable concurrent.
La France vient de perdre sa place de premier partenaire commercial du Maroc. Paris, inquiète d’après plusieurs officiels marocains, a été dépassée par l’Espagne, qui a investi dans le tourisme, l’immobilier et le secteur bancaire marocains.
L’Espagne, dont les exportations vers le Maroc ont totalisé 2,5 milliards d’euros au cours des six premiers mois de 2012 (+20,9%), fait tout pour conquérir le Maroc, où elle compte plus de 800 entreprises actives dans les secteurs bancaire, du tourisme et de l’immobilier.
Fortement touchée par la crise économique depuis 2008, l’Espagne, où plus de 25% de la population est au chômage, est retombée en récession fin 2011. Lundi, le Roi Juan Carlos soulignait dans son traditionnel discours de Noël, que personne ne s’attendait à ce que la crise économique prenne une telle ampleur.
Le voisin du Nord, qui cherche désespérément à sortir de la crise, a entrepris un programme d’internationalisation de ses entreprises au Maroc, en lançant une nouvelle ligne de financement de 4,4 milliards de dirhams, visant à appuyer leur implantation au Maroc.
Rabat et Madrid semblent ainsi avoir mis de côté leurs différends, notamment ceux de Sebta, Melilla et du Sahara, pour développer un partenariat win-win dans l’intérêt des deux pays. Et c’est ce partenariat qui fait grincer des dents la France. L’Espagne essayerait selon Paris, de prendre une place qui lui était totalement acquise par le passé.
La France reste tout de même le premier investisseur au Maroc, première destination des investissements directes français. A ce jour, l’on estime à plus de 1000 (115.000 salariés) le nombre d’entreprises au Maroc ayant des rapports économiques avec l’Hexagone.
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