
Crise de l’huile d’olive : le Maroc change ses oliviers pour survivre
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Alors que le Maroc a intensifié ses importations d’huile d’olive afin de surmonter la crise oléicole, la Fédération Interprofessionnelle marocaine de l’Olive estime que ce n’est pas la solution idéale.
« La situation actuelle indique que la production sera inférieure à la normale, ce qui affectera directement la disponibilité de l’huile sur les marchés. L’huile actuellement disponible provient uniquement de la production de la saison dernière, alors que le stock pour cette saison sera limité, ce qui augmente la probabilité d’une hausse des prix », a un membre du bureau de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive auprès du site Al3omk. Le prix du litre d’huile d’olive a considérablement augmenté, atteignant des niveaux records situés entre 110 et 130 dirhams.
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Face à cette crise oléicole sans précédent, le Maroc a intensifié les importations d’huile d’olive. Les importations d’huile d’olive ont bondi de 32 millions de dirhams l’année dernière à 111 millions de dirhams en janvier dernier, soit une augmentation de 79 millions de dirhams par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données du Bureau des Changes. Aux yeux de l’expert, l’importation de l’huile d’olive apparaît certes comme une solution rapide face à la baisse de la production et à la hausse des prix, mais cette option n’est pas idéale. Pour étayer son argumentation, il explique que le recours à l’importation pourrait nous plonger dans un cycle permanent de dépendance vis-à-vis de l’étranger, comme cela s’est produit dans plusieurs autres secteurs. « Les solutions durables résident dans le renforcement de la production locale, et non dans des politiques d’importation susceptibles d’impacter négativement le marché local et les agriculteurs », est-il convaincu.
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Il poursuivra : « Le Maroc a toujours été connu comme un pays producteur d’huile d’olive, et recourir à l’importation est contradictoire avec la vision stratégique établie par le Plan Maroc Vert, dont l’objectif est d’augmenter la production d’huile d’olive et d’atteindre l’autosuffisance en cette matière vitale ».
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