De l’huile d’olive brésilienne pour le Maroc
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Au Maroc, les prix de l’huile d’olive pourraient s’envoler cette année en raison de plusieurs facteurs notamment une offre impactée par la sécheresse. Certaines huileries tournent au ralenti, tandis que d’autres ont préféré mettre la clé sous la porte.
L’huile d’olive dans tous ses états. En l’espace d’un an, le prix de l’huile d’olive au Maroc a explosé, passant de 90 dirhams le litre (8,50 euros) à 110 dirhams (10,40 euros) voire 120 dirhams (11,30 euros) actuellement soit une hausse qui peut dépasser 30 % alors que la bouteille de 1 litre ne dépassait pas les 50 dirhams (4,70 euros) en 2021, rapporte Le Figaro. Les prix exorbitants pourraient continuer cette année pour atteindre la barre symbolique des 150 dirhams (14,20 euros). Une mauvaise nouvelle pour les Marocains, sixièmes au classement mondial des consommateurs d’huile d’olive.
À lire :Maroc : voici le prix de l’huile d’olive cette année
À l’origine de cette flambée des prix, plusieurs facteurs notamment une offre durement impactée par les sécheresses de ces dernières années. « Il n’y a pas de production, tout simplement. C’est l’effet de la loi de l’offre et de la demande. Le changement climatique a engendré une très faible production d’olives ces dernières années. La sécheresse est à l’origine de cette situation. Même les surfaces qui ne dépendent pas de la pluie mais de l’irrigation souffrent, car leur dotation en eau a été réduite de moitié, c’est une mesure décidée par les autorités, les barrages étant vides », explique Rachid Benali, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive (Interprolive).
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L’année dernière, le Maroc a enregistré une baisse de 11 % par rapport à l’année précédente, déjà catastrophique. Lors d’une intervention au Parlement en fin d’année 2024, le ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, a confirmé que la production nationale d’olives ne dépasserait pas 950 000 tonnes, « soit une chute de 40 % par rapport aux moyennes habituelles ». Un volume d’olives récoltées qu’il juge insuffisant pour répondre à la consommation nationale, estimée entre 130 000 et 140 000 tonnes par an. Cette situation produit un impact négatif sur les huileries. Au niveau national, pas moins de 300 huileries ont dû fermer leurs portes, faute de matière première à exploiter, d’après les chiffres rendus publics par le gouvernement.`
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