Le Maroc, futur géant de l’aéronautique ?
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À l’heure où les constructeurs aéronautiques de l’Europe peinent à répondre à la demande, le Maroc travaille à devenir une plaque tournante de l’aérospatiale.
Le Maroc rêve grand pour son industrie aérospatiale qui rapporte 2 milliards de dollars par an. Depuis plusieurs années, des efforts considérables sont consentis pour transformer l’économie largement agraire, et ce, en subventionnant les constructeurs d’avions, de trains et d’automobiles, fait savoir AP. Selon les responsables, ces actions entrent dans la droite ligne des efforts visant à développer les compagnies aériennes marocaines, notamment la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM). « Les besoins sont énormes et nous sommes dans une très bonne position », a déclaré Hamid Abbou, PDG de la compagnie aérienne. Et d’ajouter : « La plupart des grands fournisseurs européens ont du mal à recruter des personnes dans ce secteur. Nous n’avons pas ce problème. »
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Face à la forte demande en Europe de l’Est et en Asie du Sud-Est, les constructeurs sont en quête de nouveaux sites pour fabriquer et réparer des pièces. Le Maroc apparaît alors comme une alternative. Aircraft Engines figure parmi les 130 entreprises du secteur actives au Maroc, où des pièces allant des ailes au fuselage sont produites dans une industrie qui emploie 42 % de femmes – une proportion qui, selon les lobbyistes de l’industrie, est plus élevée que ses homologues de l’industrie manufacturière européenne et nord-américaine, est-il précisé. Le constructeur français envoie tous les six à huit ans des moteurs pour les Boeing 737 et les Airbus 320 à une usine de réparation de Casablanca, puis les renvoie à des compagnies aériennes de pays comme le Brésil, l’Arabie saoudite, le Royaume-Uni et l’Irlande.
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L’un des atouts du Maroc, ce sont la main-d’œuvre hautement qualifiée et les compétences techniques de haut niveau. Pour bon nombre de constructeurs, le Maroc est une source de main-d’œuvre relativement bon marché. « C’est l’accès à des talents bien qualifiés et bien formés, a déclaré Jean-Paul Alary, PDG de Safran à l’occasion de la célébration des 25 ans de partenariat entre Royal Air Maroc et son groupe. Ce sont des acteurs clés pour atteindre nos objectifs. » Effectivement, le gouvernement marocain a mis un accent particulier sur la formation. Il s’évertue à former des travailleurs qualifiés à l’IMA, un institut pour les métiers de l’aéronautique à Casablanca. Le souhait de Alary, c’est que l’industrie aéronautique marocaine continue à se développer en ce moment où la demande à l’échelle du secteur augmente et les entreprises sont confrontées à une pénurie de main-d’œuvre en Europe.
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