Huile d’olive : le Maroc a trouvé un autre pays pour s’approvisionner

1er mars 2025 - 17h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Face à une crise oléicole sans précédent, le Maroc se tourne vers le Brésil pour importer de l’huile d’olive, pilier de la gastronomie marocaine.

La sécheresse a produit un impact négatif sur la filière, affectant les quantités d’huile d’olive produite et les prix. Déjà une baisse de rendement estimée à plus de 60 % enregistrée dans certaines régions productrices comme Fès-Meknès et Marrakech-Safi pour le compte de la campagne 2024-2025. Celle-ci sera l’une des pires de l’histoire du secteur. Le prix de l’huile a grimpé pour dépasser les 120 dirhams sur certains marchés, soit une hausse de plus de 100 % par rapport aux moyennes des dernières années.

À lire : Huile d’olive : le Maroc ouvre ses portes

« Confronté à une crise oléicole sans précédent, le Maroc a autorisé l’importation d’huile d’olive brésilienne afin d’atténuer les effets d’une sécheresse chronique qui a fait chuter la production nationale à des niveaux alarmants », rapporte Barlamane.com, notant que ce choix stratégique « marque un tournant dans les approvisionnements du royaume ». Jusque-là, le Maroc a l’habitude de s’approvisionner auprès de partenaires méditerranéens, notamment l’Espagne, premier exportateur mondial et la Tunisie, dont les huiles sont prisées pour leur équilibre organoleptique.

À lire : De l’huile d’olive brésilienne pour le Maroc

Le choix du Brésil s’explique par la qualité de son huile d’olive. Celui-ci commence à se distinguer sur la scène internationale grâce à des certifications rigoureuses et à une montée en gamme favorisée par des techniques d’extraction modernes. En prenant cette option, le Maroc ouvre son marché aux producteurs émergents. La coopération entre le Maroc et le Brésil se renforce ainsi. Le premier est un fournisseur clé (phosphates) pour l’agriculture brésilienne, tandis que le second est le premier fournisseur de viandes bovine et avicole du royaume. Il n’est pas exclu que les deux pays signent de nouveaux accords bilatéraux, notamment dans le domaine des technologies agricoles et de l’irrigation.

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