Amnesty international (AI) s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer le climat particulièrement hostile et les discours discriminatoires à l’égard des personnes musulmanes.
De même, l’Organisation non gouvernementale (ONG) internationale a fustigé le vote au Sénat de la « proposition de loi visant à exclure des sorties scolaires les personnes qui portent des signes religieux ostensibles ».
« AI condamne sans réserve cette proposition de loi [car] si elle venait à entrer en vigueur, une telle interdiction serait contraire au droit international relatif aux droits humains », a martelé l’ONG internationale. Ce droit, précise-t-elle, prévoit en effet que toute personne doit pouvoir manifester librement sa religion.
Pour corriger le tir, Amnesty International a lancé un appel aux autorités françaises.
Il faut que les « autorités françaises veillent à ce que les personnes musulmanes ne soient pas présentées comme un groupe suspect en pointant la pratique d’une religion, pourtant protégée par la loi, comme un risque sécuritaire », a-t-elle demandé.
En effet, conclut l’ONG, ce « discours fait peser sur les personnes visées un sentiment de suspicion et de rejet. Surtout, il encourage la montée d’actes stigmatisants ou discriminatoires et les violations de leurs droits fondamentaux ».