Il y a 13 ans, Imad Ibn Ziaten était assassiné par Mohamed Merah

Toulouse accueille ce mardi 11 mars l’hommage national aux victimes du terrorisme. Latifa Ibn Ziaten, dont le fils Imad a été assassiné par Mohamed Merah il y a treize ans, est une figure active de la lutte contre la radicalisation et de la promotion du vivre-ensemble.

Latifa Ibn Ziaten intervient régulièrement auprès de divers publics pour sensibiliser à la tolérance et à l’importance du vivre-ensemble. Elle considère le maintien de la mémoire des victimes comme un élément clé de la prévention. « On ne doit oublier aucune victime », déclare-t-elle au journal La Dépêche.

Sur la prévention de la radicalisation, elle estime que les actions doivent être intensifiées, en particulier sur le terrain, auprès des familles et dans les structures d’incarcération, préconisant une intervention « à la racine ».

Le projet de musée mémorial du terrorisme est, selon elle, une initiative pertinente. « Comment rappeler à la jeunesse ce qui s’est passé ? Grâce à un lieu de mémoire », explique-t-elle, soulignant l’intérêt pédagogique d’un tel lieu pour les jeunes, souvent plus réceptifs aux outils numériques.

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Lors de ses rencontres, Latifa Ibn Ziaten constate un sentiment d’exclusion chez de nombreux jeunes. « Beaucoup de jeunes me confient qu’ils ne se sentent pas à leur place », rapporte-t-elle. Elle observe également le départ de jeunes diplômés qui ne se sentent pas reconnus en France.

Elle explique que son engagement est motivé par la mémoire de son fils et par les retours des jeunes qu’elle rencontre. « Imad n’a pas voulu se mettre à genoux. Il est mort debout », affirme-t-elle. « Lorsque je vois des jeunes pleurer et me dire : “Madame, ne vous arrêtez pas, on a besoin de votre message, de vos conseils”, alors je sais que je dois poursuivre mon engagement », ajoute-t-elle.

Son association développe un projet de centre culturel pour la jeunesse au Maroc, destiné à favoriser les échanges entre jeunes Français et Marocains.

Latifa Ibn Ziaten sera présente au Maroc ce 11 mars, avant de se rendre à Toulouse. Elle déclare : « Ma vie s’est arrêtée le 11 mars 2012, et depuis, je vis pour les autres ».