Manal Fkihi, âgée de 25 ans, estime que cette règle est discriminatoire et entrave son exercice professionnel. « Il est important de nous accepter telles que nous sommes », a-t-elle déclaré à l’agence Reuters.
La CCIJP a justifié son refus en invoquant la nécessité de respecter les mêmes standards que pour les photos de passeport, où le port du voile est également interdit en France. La commission, qui souligne ne pas être un organe étatique, précise néanmoins qu’elle applique les mêmes normes que les documents officiels dans le cadre de ses missions pour le compte de l’État. L’harmonisation avec le format des passeports garantirait, selon elle, une meilleure sécurité.
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La journaliste compte faire appel auprès de la CCIJP, puis saisir le tribunal administratif en cas d’échec. Elle défend l’idée que la carte de presse est un outil professionnel et non une pièce d’identité, et que l’interdiction du voile constitue une atteinte à sa liberté de conscience et d’expression.
Manal Fkihi a également révélé qu’on lui avait proposé un poste de journaliste à la télévision à condition qu’elle retire son hijab. « C’est absurde », a-t-elle déploré. « Ils veulent nos compétences, mais sans notre identité. »