« Criminaliser toute une pratique religieuse pour des raisons sécuritaires est un signe de mauvaise santé de notre démocratie. Voilà pourquoi, il est de votre responsabilité de veiller à ce que tout un pan de la communauté nationale ne soit pas à nouveau jeté en pâture, comme ce fut le cas dans les années 1570, 1680 et 1940 ».
C’est en ces termes que s’adresse Nagib Azergui, Fondateur et Président de l’Union des Démocrates musulmans français (UDMF), au Président Emmanuel Macron.
Condamnant l’attaque meurtrière de la Préfecture de Police de Paris, au cours de laquelle quatre policiers ont perdu la vie, il a indiqué que la deuxième religion de France ne doit pas être assimilée à la barbarie de mouvements terroristes qui relèvent plus du nihilisme.
Dans la même veine, il martèle que la lutte contre le terrorisme ne doit jamais devenir la lutte contre les Musulmans car « nous sommes tous victimes du terrorisme ! ».
Ce qui est urgent, selon Nagib Azergui, c’est de travailler à la construction des passerelles pour réunir les Français, et non « des discours revanchards qui ne peuvent que nous conduire à un futur funeste … ».
C’est la raison pour laquelle le Président de l’UDMF appelle le Président Macron à la protection de la cohésion nationale. Dans ce sens, il lui rappelle que « ceux qui s’attaquent aujourd’hui à la France s’attaquent d’abord à tous les Français, et cela, quels que soient leurs origines ou le signe distinctif de leurs croyances ».