Une étude de l’Observatoire national des discriminations et de l’égalité dans le Supérieur (Ondes), parue cette semaine, met en évidence un obstacle majeur à l’emploi en France : le port du voile.
Les chercheurs de l’Ondes ont simulé des candidatures pour des BTS Comptabilité-Gestion et ont constaté une discrimination importante. Les candidates portant le voile ont vu leurs chances d’obtenir un entretien diminuer de plus de 80 %. Cette pénalité s’applique indépendamment de leur origine, qu’elle soit française ou maghrébine. Le simple fait de porter le voile constitue un frein.
L’étude ne se limite pas à la diminution du nombre de réponses positives. Les candidates voilées ont également moins de chances de recevoir des réponses non négatives, telles que des demandes d’informations complémentaires. Ceci suggère un tri initial des candidatures, souvent sans examen approfondi.
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Les résultats de l’étude pointent sans ambages vers une discrimination religieuse. Les préjugés liés à l’origine ethnique ne suffisent pas à justifier l’ampleur de la discrimination. Le voile, en tant que signe religieux visible, est spécifiquement visé.
Cette discrimination impacte directement les carrières professionnelles des femmes concernées. Elles doivent multiplier les candidatures pour espérer décrocher un emploi, un véritable parcours du combattant.
Les auteurs de l’étude évoquent une islamophobie institutionnalisée, entravant l’intégration des femmes voilées dans le monde du travail. Ce constat est d’autant plus préoccupant qu’il s’ajoute à d’autres formes de discriminations potentielles.
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