Le phénomène a régulièrement été qualifié de fléau, de gangrène. Il a été affublé des épithètes les plus négatives et des superlatifs les plus vindicatifs. Rien n’y fait, parler de la corruption est devenu d’une banalité affligeante. La dénoncer dans les termes les plus virulents, preuves à l’appui à partir de documents à charge d’instances relevant de l’État, ressemble de plus en plus à un prêche dans le désert, à un cri dans une vallée qui ne renvoie aucun écho.