Selon le docteur Siham Benchekroun, membre de TM, plusieurs axes doivent être pris en compte afin d’endiguer le fléau de la corruption. Celle-ci est favorisée par les nombreux disfonctionnements dont souffre l’organisation hospitalière. Une centralisation excessive des services, ainsi qu’un arsenal juridique incomplet fait que les victimes ne peuvent pas facilement porter plainte. D’autant plus qu’elles ne connaissent pas toujours leurs droits.
Par ailleurs, il n’y a pas de contrôle des tarifs des établissements privés, ce qui signifie que tout un secteur parallèle échappe au contrôle du ministère de la Santé. Le cumul de fonctions entre le privé et le public conduit à un absentéisme chronique des médecins, lequel se répercute sur la qualité des soins offerts, et renforce l’influence du personnel corrompu. Les conséquences d’un tel comportement sont également négatives pour les étudiants en médecine, qui se voient inculquer un déplorable exemple en matière de déontologie.
La coopération entre TM et le ministère de tutelle s’étalera sur plusieurs objectifs. Le plus important demeure la restauration de la confiance dans le domaine de la Santé. L’équité dans l’accès aux soins est également un point primordial à faire respecter. Par contre, un plan d’action reste à définir. Celui-ci ne devrait néanmoins pas tarder à prendre forme, puisque ces objectifs sont à court terme. Dans le mois qui suit, leur mise en chantier devrait intervenir, via un programme au niveau national.
Selon Rachid Filali Meknassi, secrétaire général de TM, un accord est intervenu à propos de l’élaboration d’un comité paritaire, dans le but de concevoir des actions pour lutter avec efficacité contre la corruption. Il y a des engagements réciproques, émanant du ministère de tutelle et de TM, ainsi qu’un instrument d’action. Il convient maintenant d’analyser les conclusions des études engagées, et d’en tirer un véritable programme de concertation entre les différents acteurs.
Source : L’Economiste -Adam Berrada