Maroc : les élèves voilées refusées d’accès à une école

8 septembre 2023 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

À Rabat, des élèves voilées portant une abaya ou des tenues longues se sont vues refuser de venir en cours dans une école française, en vertu de la décision du ministre français de l’Éducation nationale, Gabriel Attal qui soulève de vives polémiques.

La décision du ministre français de l’Éducation nationale, Gabriel Attal relative à l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles et les lycées s’applique déjà dans les écoles de mission française au Maroc. Le lycée Descartes (Rabat) a refusé d’admettre en cours des élèves musulmanes voilées portant une abaya ou des tenues longues, rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar. De quoi provoquer la colère des parents d’élèves qui ont adressé une correspondance à Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des Sports pour l’appeler à intervenir pour que les frais d’inscription payés à la rentrée leur soient remboursés.

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Selon leurs explications, l’école n’a annoncé cette décision qu’après le paiement des frais d’inscription. La décision prise par lycée Descartes enfreint la loi, a dénoncé Noureddine Akkouri, président de la Fédération des associations des parents d’élèves au Maroc. Selon lui, les établissements issus des missions étrangères ne peuvent prendre des dispositions qui vont à l’encontre de l’orientation de l’État. Un point de vue que ne partage pas une source à Hespress. « Les écoles de mission française au Maroc sont connues depuis de nombreuses années pour ne pas accepter le port du voile ou de vêtements islamiques, une décision qui a été renforcée en 2004 dans toutes ces écoles dans le monde », explique la source au même média, affirmant que l’une des conditions d’inscription dans ces établissements est de ne pas porter le voile ou des vêtements « islamiques » à l’intérieur de l’école.

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Selon la loi du 15 mars 2004, « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit ».

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