Des conditions strictes pour enseigner dans le privé au Maroc

13 novembre 2024 - 15h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le ministère de l’Éducation nationale a récemment autorisé les enseignants du public à donner des cours supplémentaires dans le privé, sous certaines conditions. Pour arrondir leurs fins de mois, ces professeurs devront obtenir une autorisation préalable et respecter un cadre strict.

Mohamed Saâd Berrada, ministre de l’Éducation nationale, a ainsi détaillé la procédure à suivre. Les enseignants désireux de cumuler les postes devront déposer une demande d’autorisation avant la fin juin, puis une seconde avant la fin septembre de chaque année scolaire. Pas question de faire cavalier seul : l’enseignement supplémentaire est interdit sans autorisation officielle, dans des établissements non autorisés, et ne peut excéder huit heures par semaine. De plus, les enseignants ne pourront donner des cours que dans leur matière de spécialisation et pour un niveau équivalent à celui qu’ils enseignent dans le public.

Pour éviter les abus et la fatigue excessive, le ministère a également imposé des règles strictes concernant les horaires. Un intervalle d’au moins une heure devra être respecté entre les cours dispensés dans le public et ceux donnés dans le privé. La journée de travail cumulée, tous établissements confondus, ne pourra dépasser six heures. En cas de congé maladie, paternité, maternité ou toute autre absence, les heures supplémentaires seront strictement interdites.

À lire : À l’école marocaine, blue jeans ou le voile ?

Du côté des établissements privés, le nombre d’enseignants du public autorisés à donner des cours supplémentaires est limité à 20 % de l’effectif total du secondaire.

La demande d’autorisation devra être déposée entre le 1ᵉʳ avril et le 15 mai de chaque année scolaire. Le directeur de l’établissement public d’origine rendra ensuite un avis, en tenant compte de l’intérêt de ses propres élèves. Il s’assurera notamment que les heures supplémentaires n’empiètent pas sur les horaires de travail officiels de l’enseignant et que son absence ne perturbe pas le fonctionnement de l’établissement. La direction provinciale examinera ensuite la demande et l’Académie Régionale d’Éducation et de Formation délivrera l’autorisation définitive.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education - Ministère de l’Education nationale - Mohamed Saâd Berrada

Aller plus loin

Fès : la photo d’une professeure sans voile dans une école religieuse fait polémique

La publication d’une photo montrant une professeure sans voile dans une école religieuse suscite de vives réactions de la part de certains internautes marocains.

États-Unis : une professeure virée pour avoir montré une peinture du prophète Mohammad

Aux États-Unis, l’Université méthodiste Hamline a licencié une professeure d’histoire de l’art à qui elle reproche d’avoir montré à ses étudiants une peinture médiévale...

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du...

Écoles de commerce : les Marocains dominent le classement en France

Les étudiants marocains sont la communauté étrangère la plus représentée dans les écoles de commerce. Ces dernières sont d’ailleurs les championnes de l’accueil d’étudiants...

Ces articles devraient vous intéresser :

Cri d’alarme des enseignants marocains en France

Des professeurs de langue arabe et de culture marocaine, officiant à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, dénoncent le retard dans le traitement de leurs demandes de « mise en disponibilité administrative ».

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.

Une bonne nouvelle pour les enseignants marocains

La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.

Golf à l’école : la décision du ministre marocain fait jaser

La directive du ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, dans laquelle il demande de promouvoir la pratique du golf dans les établissements scolaires, a suscité de vives critiques sur les réseaux...

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Des conditions strictes pour enseigner dans le privé au Maroc

Le ministère de l’Éducation nationale a récemment autorisé les enseignants du public à donner des cours supplémentaires dans le privé, sous certaines conditions. Pour arrondir leurs fins de mois, ces professeurs devront obtenir une autorisation...

Écoles privées au Maroc : mauvaise nouvelle pour les parents

Mauvaise nouvelle pour des parents d’élèves au Maroc. Des écoles privées prévoient d’augmenter encore leurs frais de scolarité à la rentrée prochaine.

Maroc : constat inquiétant pour les élèves

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié les résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) pour 2022, révélant des difficultés majeures dans l’apprentissage au sein de l’école...

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.