Une élève voilée refusée dans une école française au Maroc
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La décision du ministre français de l’Éducation nationale, Gabriel Attal relative à l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles et les lycées qui suscite la polémique et divise la classe politique fait aussi l’objet de débat au Maroc. Le port de ce vêtement est-il aussi interdit dans les écoles de mission française ?
Sur la toile, des informations font état de ce que des parents d’élèves ont demandé à l’une des institutions des missions françaises au Maroc de lui rembourser les frais de scolarité de leurs enfants, suite à la décision de la France d’interdire le port de l’abaya dans les enceintes éducatives. Des informations démenties par des sources à Hespress. Toutefois, les écoles françaises au Maroc mettent en œuvre la mesure prise par le ministre français de l’Éducation nationale, Gabriel Attal. « Les écoles de mission française au Maroc sont connues depuis de nombreuses années pour ne pas accepter le port du voile ou de vêtements islamiques, une décision qui a été renforcée en 2004 dans toutes ces écoles dans le monde », explique une source au même média, affirmant que l’une des conditions d’inscription dans ces établissements est de ne pas porter le voile ou des vêtements « islamiques » à l’intérieur de l’école.
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Selon la loi du 15 mars 2004, « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit ». « Les établissements des missions françaises sont sous la juridiction du gouvernement français, et ceux qui souhaitent y étudier doivent respecter leurs règles, y compris l’interdiction du port du voile et des vêtements longs. En cas de refus, ils ont le droit de s’inscrire dans d’autres établissements », a ajouté la même source.
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En France, la polémique politique enfle autour de l’interdiction de l’abaya à l’école. Alors que certains considèrent cette longue robe traditionnelle portée au-dessus des vêtements et couvrant l’ensemble du corps jusqu’aux chevilles – à l’exception du visage, des mains et des pieds – comme un « signe religieux ostensible » contraire à la laïcité, d’autres dénoncent une décision contraire à la Constitution. C’est le cas de La France Insoumise (LFI) qui avait annoncé, le 29 août, son intention de saisir le Conseil d’État. « Je proposerai à notre groupe parlementaire d’attaquer au Conseil d’État cette réglementation parce que je pense qu’elle va être contraire à la Constitution », a déclaré sur France 2 Manuel Bompard, coordinateur LFI.
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