Tourisme au Maroc : les MRE dépensent bien plus que les touristes nationaux

Le Maroc a réalisé des recettes touristiques record en 2024. Selon l’Office des changes, ces revenus ont atteint 112,5 milliards de dirhams, soit une augmentation de 7,5 % par rapport à l’année précédente.

Dans le détail, les touristes nationaux ont moins dépensé que les Marocains résidant à l’étranger (MRE) qui ont visité le royaume en 2024, dont les dépenses ont atteint 29,4 milliards de dirhams, ce qui représente une hausse considérable de 22,9 % par rapport à 2023. En termes de nuitées, on note une baisse à 30 % de la part de marche pour le tourisme interne, passant de 8,6 millions en 2023 à 8,5 millions en 2024, contre 33,5 % en 2023 et 31 % en 2019. En revanche, les nuitées des visiteurs étrangers ont connu une progression de 16,1 % des nuitées touristiques, contribuant ainsi à des revenus significatifs pour le secteur.

Quelque 17,4 millions de touristes internationaux ont visité le Maroc en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, a rappelé l’expert en tourisme, Zoubir Bouhoute, dans une déclaration au site Al3omk, soulignant que la hausse notable des dépenses des MRE à 22,9 % en 2024 fait trois fois le taux de croissance des revenus touristiques.

Intervenant le 27 janvier dernier devant le parlement, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a exprimé sa satisfaction quant aux performances du secteur touristique, tout en insistant sur l’importance d’investir dans les ressources humaines. « 25 000 nouveaux emplois ont été créés en 2023 et plus de 8 milliards de dirhams ont été alloués en 2024 pour moderniser les infrastructures et améliorer la qualité des services touristiques », a-t-il indiqué.

Bouhoute a en outre rappelé que les nuitées du tourisme interne ont connu une augmentation record de 274,4 %, passant de 2,27 millions en 2000 à 8,5 millions en 2024. L’expert a aussi affirmé que plus de 80 % des visiteurs proviennent d’Europe et notamment de la France, de l’Espagne et du Royaume-Uni, invitant les autorités à explorer de nouveaux marchés à fort potentiel comme la Chine, l’Inde, le Brésil et la Corée du Sud, et à renforcer la présence du Maroc aux États-Unis, au Canada et au Japon.