Sorcellerie, menaces, chantage : le calvaire des hommes battus au Maroc
Les violences faites aux hommes par les femmes dans les couples constituent un phénomène qui prend de l’ampleur au Maroc, révèle une récente étude.
Comparaissant pour des faits de violence envers ses parents à Soissons, un quinquagénaire marocain à la rue et alcoolique, a été condamné à 20 mois de prison ferme, dont six avec sursis.
Ma mère « est bipolaire donc chaque acte que je fais envers elle, il y a une raison. Mais je ne suis pas de nature violente », se justifie jeudi Feth-Allah Yanouri, à la barre, avant de se faire expulser de la salle sur ordre de la présidente. Quelques minutes plus tôt, celle-ci l’avait mis en garde de prendre la parole sans en être autorisé, rapporte L’Union. Sans quoi, il finirait l’audience en cellule. Ne pouvant donc pas contenir sa colère, le quinquagénaire marocain a hurlé sur sa mère.
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Les faits de violence qui lui sont reprochés remontent au 5 août dernier. Arrivé au domicile de ses parents à Soissons pour récupérer des affaires, il sera mis au-dehors. En colère, il frappe son père et sa mère. Le jour suivant, il revient chez ses parents. Cette fois, il passe par-dessus le grillage du domicile pour dégrader le pare-brise d’un véhicule sur place. Des comportements dont s’étonne sa mère : « On a tout fait pour notre fils. On l’a logé, nourri, habillé. Mais il sort, il boit de l’alcool et se drogue devant nous et mes petits-enfants. Il me menace et profite de notre gentillesse ».
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Pour Ludovic Broyon, avocat de Feth-Allah Yanouri, il faut questionner l’enfance de son client avant de le juger. « Il faut remonter à son enfance difficile. Il a été envoyé au Maroc (où il aurait subi des violences, NDLR), il s’est senti abandonné par sa mère et son père, ce qui a généré un premier traumatisme. Le fait qu’il soit passé à l’acte vient de l’alcool. Lorsqu’il consomme, il se montre violent. Lorsqu’il est sobre, il est normal. Quand vous êtes à la rue vous buvez, et l’alcool vous amène à nouveau à la rue ». Pas de quoi convaincre le tribunal.
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Le casier judiciaire de Feth-Allah Yanouri qui compte déjà cinq condamnations s’alourdit. Il écope de seize mois de prison dont six avec sursis, et d’une révocation de quatre mois de sursis d’une peine précédente, soit quatorze mois de prison ferme au total.
Aller plus loin
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