Un MRE interpellé à son arrivée à Rabat, pour outrage aux institutions
Un Marocain résidant aux États-unis faisant l’objet d’un mandat d’arrêt, émis par les autorités marocaines, suite à la publication de vidéos à caractère diffamatoire et...
Le tribunal de première instance de Casablanca a décidé, jeudi dernier, de reporter au 11 mars prochain le procès du ressortissant américain d’origine marocaine. Le dénommé « 3roubi fi merikan » est poursuivi en détention provisoire pour outrage aux institutions, aux instances nationales et à des fonctionnaires d’État.
Interpellé le 6 février à son arrivée à Rabat, Chafik Amrani a été placé à la prison d’Oukacha à Casablanca. En attendant le début de son procès, le juge en charge de l’instruction du dossier a décidé d’accorder un délai supplémentaire afin de permettre à la défense de préparer sa plaidoirie.
Titulaire de la nationalité américaine, le célèbre youtubeur « 3roubi fi merikan » faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par les autorités marocaines pour la diffusion de vidéos portant atteinte aux institutions nationales. Le résident de l’État du Minnesota aux États-Unis avait anticipé son arrestation dans une vidéo, diffusée lors de son escale à l’aéroport de Charleroi en Belgique. Il avait accusé « l’appareil sécuritaire » et appelé à « mettre fin à la police politique au Maroc ».
« Suite à son interpellation samedi, l’homme a été placé en garde à vue et sa famille a été prévenue, en la personne de son frère, de la date et du motif de son arrestation », avait déclaré le ministère public à l’issue de l’interpellation du youtubeur, qui avait été placé en garde à vue à Casablanca après un court passage dans la capitale.
Deux mois avant l’arrestation de Chafik Amrani, la DGSN et la DGST avaient annoncé des poursuites judiciaires à l’encontre de toute personne résidant à l’étranger soupçonnée d’« outrage à fonctionnaires publics lors de l’exercice de leurs missions et envers les corps constitués » et de « dénonciation calomnieuse et crimes fictifs et diffusion d’allégations et de faits mensongers et diffamation ».
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