« Il n’y a aucune activité ou dynamisme particulier dans les services de location de voitures depuis le mois de juin dernier », se plaint auprès de Hespress, un membre de l’Union des propriétaires d’agences de location de voitures au Maroc, notant « une faible demande face à une offre abondante de voitures (notamment des voitures neuves) de différents modèles et types ». Plusieurs facteurs ont conduit à cette situation, explique ce professionnel, évoquant le retard dans l’arrivée au Maroc des Marocains résidant à l’étranger et la hausse de 25 % des prix de certains nouveaux modèles.
Par exemple, le prix d’une voiture de 150 000 dirhams a atteint 180 000 voire 190 000 dirhams, détaille-t-il, ajoutant que « le prix minimum de la location quotidienne d’une voiture ordinaire varie actuellement de 300 à 350 dirhams selon le modèle, le type, le moteur et la consommation de carburant… ». Le membre de l’Union des propriétaires d’agences de location de voitures au Maroc a en outre insisté sur la « compétitivité des prix de location de voitures, en particulier dans les grandes villes (comme la région de Casablanca-Settat) ».
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« Il y a effectivement une stagnation du marché de la location de voitures dans la plupart des villes marocaines, par rapport aux années précédentes à la même période », confirme pour sa part un professionnel du secteur et trésorier de l’Association des agences de location de voitures à Tétouan, ajoutant que « la demande de location de voitures pour voyager, en particulier par les Marocains résidant à l’étranger, ne représente que moins de 5 % des transactions de la plupart des agences de location de voitures ».
De son côté, le président de la Fédération nationale des associations de protection des consommateurs au Maroc, estime que le tarif moyen de 200 dirhams par jour pour la location d’une voiture reste certes « raisonnable » pour les familles marocaines moyennes, mais « élevé si on le compare à ce que proposent les grandes entreprises spécialisées dans la location ». Il ajoutera : « La stagnation dont parlent certains professionnels est logique, compte tenu de la forte compétitivité et du fait que l’offre dépasse actuellement la demande ».