Possédant la mention « sexe féminin » sur son état état, Tarek suit un traitement masculinisant depuis plusieurs mois, rapporte Europe 1, qui cite son avocate. « Cela tombe sous le sens que cette personne ne peut pas survivre longtemps au Maroc. », s’est-elle emportée, estimant que vu son apparence il va se faire lyncher au Maroc où l’homosexualité est interdite. Elle regrette également que la convention européenne des droits de l’homme n’ait pas été retenue au bénéfice de son client.
Du côté du ministère de l’Intérieur français, on affirme avoir respecté la réglementation en vigueur. « Il a été mis en mesure de faire valoir l’intégralité de ses droits tant auprès des juridictions nationales, qu’européennes. Aucun élément en notre possession ou produit par ce denier ou son conseil n’atteste qu’il serait exposé à un risque particulier en cas de retour au Maroc », indique-t-on.
Lundi dernier, le tribunal administratif de Strasbourg avait refusé de suspendre l’arrêté d’expulsion prononcé le 14 juin dernier, affirmant que Tarek ne serait pas « personnellement exposée à des risques ». Deux jours plus tard, soit mercredi dernier, il a expulsé vers Casablanca sous escorte renforcée en raison « de sa dangerosité. »
Selon le très polémique article 469 du code pénal marocain, est puni « de six mois à trois ans et d’une amende de 200 à 1.000 dirhams, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. »