Ceux qui militent en faveur de la légalisation de l’usage du cannabis à des fins médicales ne manquent pas d’arguments. Le marché mondial du cannabis médical est en plein essor. Les prévisions de croissance moyenne annuelle sont de 30 % à l’échelle internationale et de 60 % au niveau européen. Ils avancent aussi que de nombreux pays ont légalisé le cannabis médical, voire récréatif. Il y a le Canada, l’Australie, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Suisse, les Pays-Bas, la Pologne, la Suède, la République tchèque, le Danemark, la Croatie, la Grèce, le Chypre, le Brésil, le Honduras, le Chili, la Colombie, le Pérou, l’Uruguay, l’Inde, la Chine, le Liban, le Malawi, le Zimbabwe, la Zambie, l’Afrique du Sud, le Lesotho, le Ghana, rapporte la MAP.
Le Maroc, mieux que d’autres pays disposent de véritables atouts pour le développement du cannabis médical, cosmétique et industriel. Le sol et le climat sont propices, il y a la proximité du marché européen, actuellement en plein essor. Il y a également le savoir-faire ancestral des agriculteurs traditionnels, etc. Les défenseurs de la légalisation du cannabis pensent que le Maroc doit saisir ces opportunités et se mettre dans l’air du temps, vu la forte tendance actuelle de légalisation du cannabis médical et récréatif dans le monde en général et en Europe en particulier.
Mais avant il faudra passer par l’installation d’une industrie de la transformation et ensuite promouvoir le développement d’une filière industrielle nationale. Cela permettra de sortir du cercle vicieux des trafiquants, les populations engagées dans la culture illicite du cannabis en leur donnant la chance d’intégrer le tissu économique national. La légalisation va améliorer le bien-être des populations, ramener de nombreux jeunes sur le droit chemin. La légalisation permettra d’atténuer considérablement les conséquences néfastes des cultures illégales sur l’environnement et sur la santé publique.