Le Maroc veut réglementer l’usage et la culture du cannabis sur son territoire national. Ainsi, plusieurs associations et instances de la société civile ont appelé à intégrer le projet de loi à cet effet, dans un projet global de développement des régions où se développe la culture de cette plante.
Cette initiative s’inscrit en droite ligne des recommandations de la commission des stupéfiants des Nations Unies, explique le journal Al Ahdath Al Maghribia, ajoutant que la première manche du travail consiste à prendre en considération les poches de résistances à ce projet à l’intérieur du royaume comme en dehors. Le réseau marocain pour la défense du droit à la santé et à la vie y exhorte le gouvernement et le ministère de l’Intérieur.
Ensuite, plusieurs acteurs associatifs, chercheurs, membres de la société civile, signataires d’une pétition appelée « pour une feuille de route de développement des régions de culture du kif » réclament un projet de développement qui limite la culture du cannabis aux régions historiques, tout en respectant leurs spécificités géographiques, économiques et humaines, et qui interdit son extension à d’autres zones. Les acteurs qui y opèrent doivent être protégés contre les grandes entreprises, recommandent-ils.
Les mêmes acteurs associatifs demandent par ailleurs la libération inconditionnelle de tous les cultivateurs de cannabis et la régularisation de la situation foncière des zones de culture du kif dans les provinces de Hoceima et Chaouen, la redéfinition des limites des zones forestières, tout en permettant aux coopératives et entreprises marocaines l’accès au marché pour investir dans les industries cosmétiques à base de chanvre indien et former des ressources humaines.