Au Maroc, la construction connaît une embellie qui n’est pas près de s’arrêter. Les perspectives sont certes globalement positives, mais le secteur reste confronté à des défis majeurs.
La construction est l’un des secteurs phares qui portent les perspectives économiques pour le quatrième trimestre. C’est ce qui ressort de l’enquête de conjoncture du Haut-Commissariat au Plan (HCP) reprise par L’Économiste. « La hausse attendue de l’activité traduit une demande solide, alimentée par des projets d’infrastructure. Ce secteur se distingue également par sa capacité à créer des emplois, en contraste avec d’autres secteurs en repli », indique HCP.
Toutefois, cette embellie cache des fragilités persistantes, notamment des problèmes d’approvisionnement en matières premières, signalés par 16 % des entreprises. Est également évoquée la pression sur la trésorerie jugée « difficile » par 35 % des chefs d’entreprise.
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Outre la construction, d’autres secteurs phares comme l’industrie manufacturière font également face à des défis majeurs. Si les anticipations indiquent une hausse de la production, portée par des branches phares telles que l’automobile, la chimie et les produits minéraux non métalliques, cette reprise prometteuse « est atténuée par une baisse anticipée dans les industries de l’habillement, des textiles et des boissons. »
« Au-delà des volumes de production, l’enjeu de l’approvisionnement reste important. Au troisième trimestre, 34 % des entreprises manufacturières ont signalé des difficultés d’accès aux matières premières, particulièrement celles importées. Cette dépendance structurelle expose le secteur à des risques externes liés aux fluctuations des marchés internationaux », analyse le quotidien. Celui-ci note par ailleurs que « l’industrie extractive devrait également bénéficier d’une embellie, principalement grâce à une hausse continue de la production de phosphates. »
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