À Casablanca, les cafés et restaurants en colère

22 décembre 2024 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

La décision de la mairie de Casablanca d’harmoniser l’esthétique urbaine de la ville et d’en finir avec le désordre lié à l’occupation de l’espace public provoque la colère des professionnels du secteur des cafés et restaurants.

Les professionnels du secteur des cafés et restaurants sont mécontents de la mairie de Casablanca. Ils reprochent à la municipalité de ne les avoir pas consultés au sujet de l’imposition d’une nouvelle esthétique aux cafés et aux restaurants. Les professionnels saluent cette initiative visant à organiser le secteur et à préserver l’esthétique de la ville, mais cela nécessite une consultation et une communication avec eux, a déclaré à Hespress Ahmed Boufekrane, coordinateur national de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants au Maroc. À l’en croire, les professionnels s’attendent à ce que les autorités locales communiquent avec eux, s’asseyent autour d’une table de dialogue et soient préparés à cette décision. Sinon, l’absence de concertation accentuera leur mécontentement envers les responsables.

À lire :Casablanca : Razzia sur les cafés dangereux

Cette question exige un dialogue entre les parties, a insisté Boufekrane. Selon ses explications, les cafés et restaurants diffèrent selon les emplacements et les arrondissements, ainsi que par leurs revenus. « Il n’est pas possible d’imposer des mesures uniformes aux cafés et restaurants situés dans les quartiers huppés de Casablanca comme à ceux situés dans les quartiers populaires », a-t-il ajouté. Un acteur professionnel du secteur, abonde. « En tant que professionnels, nous sommes en faveur de l’esthétique de la ville, mais nous refusons que cela se fasse au détriment de l’identité visuelle, des marques commerciales et des couleurs propres à chaque établissement ». D’où la nécessité de « prendre également en compte les spécificités de chaque zone, car les établissements situés dans les zones côtières diffèrent de ceux situés dans d’autres régions ».

À lire : Casablanca impose une nouvelle esthétique aux cafés et restaurants

« L’évocation de cette décision, qui circule actuellement, nécessite de modifier le règlement communal relatif à l’exploitation du domaine public, car celui-ci ne stipule pas explicitement l’imposition d’une couleur spécifique aux boutiques commerciales, cafés ou restaurants », a-t-il ajouté.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Administration - Environnement - Restauration

Aller plus loin

Panneaux et numéros : les rues de Casablanca changent

La ville de Casablanca se met en ordre de marche pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Le conseil municipal, lors de sa dernière session extraordinaire, a adopté une série...

Casablanca a perdu sa bataille contre les charrettes

Malgré la décision du conseil communal en date du 17 octobre dernier visant à interdire leur utilisation pour le transport des marchandises et des personnes, ou comme moyen de...

Casablanca : colère des restaurateurs

Les propriétaires des cafés et restaurants de Casablanca ont vivement critiqué, lors d’une rencontre tenue samedi, la mesure relative à l’uniformisation des couleurs des...

Maroc : le prix du café va-t-il exploser ?

Depuis le 1ᵉʳ avril, le prix du café est en nette augmentation, suscitant l’indignation de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants au Maroc.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les cafés et restaurants disent non aux saisies bancaires

La Fédération nationale des associations des cafés, restaurants et unités touristiques du Maroc s’oppose à la procédure de saisie des comptes bancaires et des actifs commerciaux des professionnels, et fait un plaidoyer dans ce sens.

Maroc : les écologistes s’insurgent contre l’invasion des palmiers américains

Au Maroc, des écologistes appellent à mettre fin à la « plantation anarchique » de palmiers d’origine américaine et à adopter une « politique de reboisement réfléchi dans l’aménagement du territoire ».

Trop d’impôts au Maroc ?

Au Maroc, alors que la pression fiscale est excessive, les citoyens et les entreprises ne perçoivent pas toujours les effets concrets des prélèvements d’impôts dans l’amélioration des services publics et des infrastructures.

Une Marocaine "perd" son nom en Belgique

Depuis 2019, une Belgo-Marocaine de 73 ans mène des démarches administratives infernales afin de faire rectifier son nom de famille.

Aid al adha : décision importante du Maroc

Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Ahmed El Bouari, entend généraliser l’interdiction de l’abattage des femelles ovines dans les abattoirs.

Le FMI va accorder un important prêt au Maroc

Le Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à débloquer, à partir du nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, un énorme prêt au Maroc, afin de renforcer la résistance du pays aux catastrophes liées au climat.

Le miel marocain est en péril

Les apiculteurs marocains sont inquiets. Depuis des années, des colonies d’abeilles sont décimées en raison de la sécheresse et des aléas climatiques, ce qui affecte durement la production du miel.

Maroc : du changement pour les transactions immobilières

Au Maroc, des modifications ont été apportées à certaines dispositions du Code des droits réels, notamment l’article 4. Voici ce qui va changer pour les transactions immobilières.

Maroc : les rues débordent de marchands ambulants

Les marchands ambulants au Maroc ont toujours pignon sur rue en dépit des politiques publiques mises en œuvre, des investissements consacrés à la construction de marchés et des campagnes de libération de l’espace public.

Maroc : les parlementaires traqués

Au Maroc, le bureau de la Chambre des représentants renforce la traque contre les députés absentéistes en faisant installer des caméras de nouvelle génération dans l’enceinte de l’institution.