Depuis le 19 mars dernier, date à laquelle Geert Wilders a demandé à ses partisans du PVV s’ils souhaitaient plus de marocains, le nombre quotidien de tweets anti-marocains est passé d’une vingtaine à, à peu près, un millier de tweets. Soit environ 55 fois plus. Par contre, selon les sondages, la popularité du leader anti-islam est en forte baisse.
En effet, selon le Monitor Internet discrimination (MDI), avant le 19 mars il y avait en moyenne 22 tweets par jour qui parlaient négativement des Marocains des Pays-Bas. Après cette date, ce chiffre est passé à une moyenne de 978 tweets.
Entre le 1er Janvier et le 19 Mars, le Moniteur a enregistré 1717 tweets dans lesquels les Marocains sont rabaissés, voire insultés. Du 19 Mars au 19 mai, le moniteur en a compté près de 60 000 sur Twitter. La plupart des messages sont des jurons et des expressions racistes très péjoratives. Un record de tweets a été enregistré le 22 mars, trois jours après que le leader politique ait réclamé moins de Marocains aux Pays-Bas.
Par contre, selon un sondage à la sortie des urnes publié jeudi, alors qu’il était favori aux élections européennes, le parti de Wilders est arrivé en troisième position seulement, et ce, au terme du scrutin européen organisé aux Pays-Bas. Pourtant, il affirmait que la moitié des néerlandais le soutenaient. En réalité, il n’obtiendrait que 12,6% des suffrages, devancé par les démocrates-chrétiens de la CDA et les sociaux-libéraux de D66. Les résultats officiels seront annoncés dimanche, lorsque les autres pays de l’UE auront voté.
Par ailleurs, selon Nltimes, en ce qui concerne les tweets haineux, plus généralement, le moniteur a également analysé les tweets antisémites. Depuis le 19 avril, 4000 tweets environ se sont déversés sur la twittosphère portant un discours antijuif. Le 4 mai, il y avait un pic de 630 tweets par jour. Le 20 Avril, il y en avait 931. Cette dernière date n’est pas aléatoire. C’est le jour où Adolf Hitler est né...
Il semblerait, selon ces données, que Wilders n’a pas réussi à avoir plus de partisans, mais a seulement pu enflammer les "anti-islam" et "antimarocains", qui l’étaient déjà. D’où l’augmentation flagrante des tweets, en contradiction avec la baisse incontestable de sa popularité, si celle-ci se confirme dimanche.
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