Maroc : des élus en prison pour corruption
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Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.
En fin de mandat après leur élection en septembre 2021, certains présidents de commune véreux ont commencé à acheter les voix des élus pour rempiler lors de la session prévue en octobre. Selon Assabah, certains conseillers attendent cette échéance pour remplacer les présidents de conseils communaux « qui ne les ont pas choyés financièrement ou qui n’ont pas satisfait leurs demandes personnelles ».
Au cours des trois dernières années, certains candidats ont « enlevé des dizaines de conseillers qu’ils ont emmenés vers des destinations inconnues, dans le but de garantir la majorité [des voix à même de leur permettre de] remporter la présidence », précise la publication, ajoutant que les élus « kidnappés ont été étroitement surveillés par des videurs, pour qu’ils ne puissent pas retourner dans le giron du président banni et saborder ainsi le plan visant à le renverser ».
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« Un homme d’affaires de la région de Marrakech-Safi s’est engagé à financer la campagne électorale d’un élu dans le but de renverser le président actuel, qu’il accuse d’avoir entravé ses projets immobiliers », informe le quotidien, soulignant que « des dizaines de milliers de dirhams ont été alloués par des groupes d’intérêt pour soutenir leurs protégés, comme dans l’un des conseils de la région de Fès-Meknès, où une enveloppe de 150 000 dirhams a été réservée à chaque élu ».
Pour « mettre fin à ces magouilles, les directions des partis de la majorité ont adressé des avertissements aux élus [qui leur sont affiliés], les sommant de conserver la même majorité, issue des élections de 2021, et de ne pas ‘renverser’ les présidents, ni de s’allier avec les conseillers de l’opposition », indique le quotidien.
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