Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire du royaume.
Abdelouafi Laftit est décidé à mener la vie dure aux élus communaux. Il a déféré les dossiers de 30 présidents de commune et de grands élus soupçonnés de diverses violations devant l’agent judiciaire du royaume et a « menacé de poursuivre les auteurs de dilapidation de l’argent public parmi les présidents de conseil, lesquels ont commencé en toute hâte à planifier pour bénéficier de la “rente” et de la corruption dans les assemblées élues », rapporte Assabah. Informé des agissements de certains présidents de région et d’assemblée élue dans plusieurs villes, le ministre a « juré qu’il ne ménagera personne », rapportent des sources. Dans ce sens, il entend dynamiser le rôle de l’Inspection générale de l’administration territoriale après la nomination d’un inspecteur général, dans le cadre des désignations prévues dans les rangs des grands responsables du ministère, afin que les tribunaux chargés des crimes financiers poursuivent le jugement des présidents de commune malhonnêtes, dont certains seront jugés de façon rétroactive.
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Les présidents d’autres communes pourraient être aussi poursuivis pour dilapidation de deniers publics après la condamnation de plusieurs élus à des peines de prison par les tribunaux administratifs à Rabat, Marrakech, Fès et Casablanca. Il n’est pas exclu que le département de Laftit s’appuie sur des interventions de parlementaires dans la commission du ministère de l’Intérieur et des collectivités territoriales en déférant les dossiers de certains présidents, anciens et actuels, devant les tribunaux de crimes financiers. L’agent judiciaire du royaume a déjà renvoyé devant les tribunaux chargés de crimes financiers une liste de 15 présidents de commune soupçonnés de corruption dans les différentes régions du pays.
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Il n’y a pas eu que la condamnation de présidents de commune. Il y a aussi l’arrestation de directeurs de bureaux d’études et d’entreprises à qui il est reproché de s’être accaparé de tous les marchés avec la bénédiction de personnalités influentes dans la direction générale des collectivités territoriales.