Tourisme au Maroc : les voyagistes se mobilisent pour la reprise
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Hôtel à Dakhla
Des professionnels du tourisme marocain estiment que la reprise du secteur ne pourra atteindre le niveau d’avant la pandémie en termes de nombre de visiteurs. L’année pourrait toutefois s’achever sur de bons chiffres, avec un niveau de recettes de 78 milliards de dirhams.
« À fin août, le taux d’occupation cumulé était d’à peine 38 % contre 48 % en 2019. Nous ne devrions donc pas atteindre les mêmes performances que l’année pré-crise, car nous n’avons toujours pas mis en œuvre les recommandations (renforcement de l’aérien, promotion et investissement) », explique un grand professionnel du réceptif à Médias24, déplorant l’absence de décisions structurantes pour booster la croissance du secteur.
Selon le professionnel, le rythme de croissance est insuffisant pour atteindre les 13 millions d’arrivées étrangères (MRE et TES) enregistrés en 2019. « À ce rythme et contrairement à ce qu’avancent certains, il n’y a aucune chance de parvenir à ce chiffre. Si l’on atteint le cap des 10 millions de visiteurs, ce sera déjà très bien », précise l’opérateur qui a requis l’anonymat. Cette baisse du nombre de visiteurs cette année est due à la réouverture tardive des frontières et à la crainte des voyageurs d’être bloqués dans le royaume qui a fermé à plusieurs reprises son espace aérien pour limiter la propagation du Covid-19.
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Le professionnel souligne en outre que « les bonnes performances estivales sont à mettre au crédit du tourisme domestique qui a repris à 97 % de son trafic de 2019 » et reste optimiste quant aux recettes attendues qui pourraient atteindre 78 milliards de dirhams à la fin de l’année, soit le même niveau qu’en 2019. Selon les données de l’Office des changes, le niveau des recettes était de 52,2 MMDH à fin août, contre 52,7 MMDH à la même période de 2019, confie un autre professionnel, ajoutant que « le marché émetteur français a dépensé bien plus qu’en 2019 ».
Pour dépasser les chiffres de 2019 en 2023, les autorités de tutelle doivent prendre les mesures adéquates pour multiplier les lignes aériennes, promouvoir le visa électronique, augmenter le budget de promotion de l’ONMT et les investissements hôteliers afin de satisfaire les attentes des visiteurs, estime-t-il. Et d’ajouter : « Les hôteliers n’ont pas encore constaté une hausse sensible de l’arrivée de certaines nationalités, comme le marché émetteur indien qui n’a pas l’habitude de venir au Maroc ».
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