Rapport inquiétant sur le niveau de maîtrise de la lecture par les élèves marocains

19 mai 2023 - 13h10 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le Maroc tient la lanterne rouge quant aux performances de ses élèves en lecture. C’est ce qui ressort des résultats de la cinquième édition de l’étude internationale sur le progrès en littératie (PIRLS 2021) publiés par l’International Association for the Evaluation of Éducational Achievement (IEA).

Avec un score moyen des élèves marocains qui est de 372 points, loin de la moyenne internationale fixée à 500 points, le Maroc occupe la 56ᵉ place sur 57 pays ou économies, participant à PIRLS 2021. « Le Maroc a participé à cette session avec des échantillons représentatifs de toutes les régions du Royaume, comprenant un total de 7 017 élèves du quatrième niveau de l’enseignement primaire, 7017 parents et tuteurs, et 266 professeurs d’arabe représentant 266 écoles primaires », indique le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, dans un communiqué.

À lire : 66 % des enfants marocains âgés de 10 ans ne savent pas lire

« Même si une légère amélioration a été constatée lors de la session 2021, avec une différence positive de 15 points et 47 points par rapport aux sessions précédentes de 2016 et 2011, respectivement, la performance globale des élèves marocains reste bien en deçà des performances souhaitées. Les résultats montrent que 59 % des élèves se situent en dessous du niveau minimum de maîtrise de la lecture », note le département de Chakib Benmoussa, ajoutant que « ces résultats renforcent les différents diagnostics nationaux et internationaux qui ont révélé la crise des apprentissages que traverse notre système éducatif, et appuient la nécessité de la démarche de transparence et de responsabilité adoptée par le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports dans le cadre de la Feuille de route 2022-2026.

À lire : La majorité des élèves marocains a du mal à lire et écrire

Le Maroc participe à cette étude depuis sa première édition en 2001. Menée par l’IEA tous les cinq ans dans une soixantaine de pays, cette étude vise à évaluer les performances des systèmes éducatifs au niveau international dans le domaine de la maîtrise des compétences en lecture des élèves dans la langue enseignée au primaire, ainsi qu’à scruter les intersections de la performance des pays participants avec un certain nombre de variables explicatives permettant de trouver les bases nécessaires pour élaborer des politiques pour développer ces compétences.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education - Etude

Aller plus loin

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.

Ihssane Hadir remporte le concours de lecture arabe du Maroc

Les rideaux sont tombés sur la 6ᵉ édition de l’Arab Reading Challenge au Maroc, avec le sacre d’Ihssane Hadir. Elle battu plus d’un million d’élèves marocains qui ont participé...

66 % des enfants marocains âgés de 10 ans ne savent pas lire

Dans un récent rapport, la Banque Mondiale a relevé la crise sévère que traverse l’école marocaine en soulignant notamment que 66 % des enfants du royaume âgés de 10 ans...

La majorité des élèves marocains a du mal à lire et écrire

Les élèves marocains ont des difficultés à acquérir des compétences de base. 70 % d’entre eux ont encore du mal à lire et à écrire.

Ces articles devraient vous intéresser :

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

Écoles privées au Maroc : mauvaise nouvelle pour les parents

Mauvaise nouvelle pour des parents d’élèves au Maroc. Des écoles privées prévoient d’augmenter encore leurs frais de scolarité à la rentrée prochaine.

Maroc : Vent debout contre le français à l’école

Au Maroc, un regroupement d’enseignants, d’étudiants et d’élèves s’oppose à l’enseignement des matières scientifiques en français dans les écoles publiques, dénonçant une violation de la Constitution et des textes régissant le secteur de l’éducation.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

La chanteuse Mariem Hussein au cœur d’une nouvelle polémique

Des internautes marocains se sont indignés des propos de la chanteuse et actrice marocaine Mariem Hussein sur l’éducation sexuelle.

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

Après le séisme, le défi éducatif du Maroc sous les tentes

Après le puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre, les enfants marocains se rendent à l’école et reçoivent les cours sous des tentes. Certains ont du mal à s’adapter, tandis que d’autres tentent d’« oublier la tragédie ».

Écoles françaises au Maroc : polémique sur l’homosexualité

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, s’est exprimé sur l’adoption par des institutions éducatives étrangères au Maroc de programmes promouvant l’homosexualité.

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.