
L’échec de l’éducation au Maroc : la langue française en cause ?
De nombreux experts et acteurs attribuent l’échec du système éducatif au Maroc au déclin de la langue française, appelant à adopter l’anglais pour changer la donne.
Le Maroc met les moyens pour faire revenir ses cerveaux. Une enveloppe budgétaire conséquente, et inédite, vient d’être spécifiquement allouée pour inciter les compétences marocaines expatriées à contribuer à l’effort national de recherche et développement.
C’est Azzedine El Midaoui, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, qui a officialisé la nouvelle mardi devant la Chambre des conseillers. Pour la première fois, le Programme national d’appui à la Recherche, Développement et l’Innovation (PNARDI) pour la période 2025-2028 consacrera 200 millions de dirhams à la mobilisation des Marocains du monde.
L’objectif clairement affiché est de créer des mécanismes incitatifs pour attirer ces experts et les encourager non seulement à contribuer à distance, mais aussi à revenir s’impliquer directement au sein des universités et centres de recherche nationaux. Il s’agit, selon le ministre, d’appliquer les directives du roi Mohammed VI visant à mobiliser toutes les compétences nationales et de favoriser ainsi les échanges de connaissances et d’expertises pour nourrir l’écosystème d’innovation marocain.
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Cette initiative pour la diaspora s’intègre dans un programme PNARDI beaucoup plus vaste, doté d’un budget total impressionnant d’un milliard de dirhams. Une somme qui, a précisé M. El Midaoui, représente le double de tous les financements alloués au secteur durant les trente dernières années, marquant une volonté de donner un sérieux coup d’accélérateur. Ce plan ambitieux, fruit d’un partenariat avec la fondation OCP, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), vise un bond qualitatif pour la recherche marocaine, en la focalisant sur des priorités nationales comme l’eau, la santé, la sécurité alimentaire ou encore les énergies renouvelables et les sciences humaines et sociales.
Ce programme s’inscrit dans la vision stratégique 2015-2030 et la loi-cadre sur l’éducation et la recherche. Pour garantir son succès et une large participation, le ministère a indiqué que des mesures d’accompagnement sont prévues, ouvrant notamment les portes du PNARDI à toutes les composantes publiques et privées du système de recherche et d’innovation du royaume.
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