
Football : Les binationaux préfèrent le Maroc à la France !
L’époque où les joueurs binationaux du Maroc, de l’Algérie ou encore de la Tunisie rêvaient de défendre les couleurs de la France au détriment de leurs pays d’origine semble...
De plus en plus de joueurs binationaux choisissent de poursuivre leur carrière en Botola Pro, le championnat marocain de football. Ils proviennent pour la plupart de la France, de l’Espagne et des Pays-Bas. Un retour aux sources tendance aujourd’hui.
Comme Jamel Aït Ben Idir, ex-joueur du Havre (2008-2009) et de l’Arles-Avignon (2010-2011) en Ligue 1 française, qui avait intégré le Wydad, puis le FUS de Rabat, plusieurs binationaux font un retour aux sources. « J’avais fait un peu le tour en France et j’avais envie de découvrir une autre culture de jeu dans un grand club et avoir une expérience continentale. Mais je voulais aussi revenir au pays. C’était un challenge qui m’a énormément aidé sur le plan personnel », confie à Le360 l’ex-milieu de terrain. Un choix payant, d’autant qu’il a remporté avec le Wydad le championnat national et la Ligue des Champions africaine en 2016-2017. Mais avant, l’ex-joueur a dû s’adapter au style de jeu de la Botola. « Je suis arrivé dans une équipe qui avait déjà gagné des titres, donc il y avait une certaine pression. De plus, ici, le football est plus individuel, plus centré sur le joueur en lui-même. En France, je fonctionnais avec l’idée du collectif. J’ai dû m’adapter ».
À lire : Pourquoi les footballeurs binationaux choisissent le Maroc plutôt que l’Europe ?
Né à Brignoles en France, de père guinéen et de mère marocaine, Yasser Baldé a décidé de rejoindre le Raja de Casablanca après un long passage au Stade Lavallois en Ligue 2 française. « J’avais envie de voir autre chose, et lorsque la possibilité s’est présentée de venir jouer en Botola, dans un pays qui m’est cher et en plus au Raja, je n’ai pas hésité une seule seconde […] », a déclaré l’international guinéen qui admet que le choix de jouer en Botola n’est pas facile pour les binationaux. « C’est très difficile de rivaliser avec l’Europe, notamment avec la Champions League et les autres grands championnats. La preuve, beaucoup de joueurs locaux finissent par jouer là-bas, mais cela ne veut pas dire que des joueurs à double nationalité ne veulent pas venir contribuer au développement du championnat et du pays. C’est difficile, mais pas impossible », soutient le défenseur central de la Botola qui, selon lui, est un « championnat homogène, mais ce qui le rend compliqué, c’est surtout l’exigence des supporters. Tout le monde peut battre tout le monde. Il n’y a pas de matchs faciles ici ».
À lire : Les joueurs binationaux, une fierté et une force pour le Maroc
L’afflux de joueurs binationaux en Botola « s’inscrit dans la dynamique sociétale du retour de certains Marocains résidant à l’étranger (MRE), comme un phénomène de mode qui pousse à participer au grand boom économique et social que connait notre pays, initié par le Roi », explique pour sa part Jamal Waalam, journaliste sportif franco-marocain. A l’en croire, l’arrivée des binationaux a permis aux clubs marocains de « progresser au niveau des infrastructures, ou de la communication. Ils peuvent séduire des joueurs qui n’auront peut-être pas de carrière internationale, mais aussi ceux qui cherchent à gagner des titres continentaux », développe-t-il, assurant que le championnat marocain reste une référence sur le continent africain, même s’il ne peut être comparé aux championnats européens. « Il y a un écart avec l’Europe, c’est certain, mais l’avantage de la Botola c’est qu’en Afrique, c’est l’un des meilleurs championnats. Ici, un joueur peut disputer le titre continental, et donc éventuellement, la Coupe du Monde des Clubs », nuance Waalam.
Aller plus loin
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Le Maroc doit en grande partie son parcours historique à la coupe du monde au Qatar à ses joueurs binationaux comme Achraf Hakimi, Hakim Ziyech, Sofyan Amrabat, Noussair...
La Botola est classée 3ᵉ meilleur championnat de football en Afrique en 2022 et 24ᵉ au niveau mondial, gagnant ainsi 6 places par rapport à l’année précédente.
Les footballeurs binationaux sont de plus en plus nombreux à tourner le dos aux pays européens -Pays-Bas/Belgique- qui les ont vus naître où ils ont grandi et préféré le Maroc....
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