Le Maroc paye aujourd’hui le prix de la négligence de son système éducatif et son principal moteur : son personnel. Ainsi, l’enquête réalisée par TIMSS 2019, sur les performances des élèves, dans 64 pays, révèle que le niveau extrêmement bas des recrues au Maroc, affaiblit les performances scolaires des élèves.
Au niveau du primaire, 43% des élèves disposent des professeurs de mathématiques qui se sont arrêtés au lycée, contre une moyenne internationale de 5%. En dehors de l’Italie qui ressort avec une part grave de 59% d’écoliers disposant d’enseignant n’ayant aucun diplôme supérieur, dans la moitié des pays de l’enquête, cette part est de 0, rapporte L’Economiste.
Seulement 8% des enfants jouissent des profs de maths et de sciences, ayant un master ou un doctorat. Plus de la moitié des écoliers, soit 53%, sont encadrés par des bacheliers, alors que la moyenne internationale est de 5%. En ce qui concerne la spécialisation, seuls 3% des écoliers ont des professeurs de mathématiques et de sciences formés en éducation primaire et en mathématiques et en sciences.
Au niveau du collège, plus du tiers des collégiens sont encadrés par des professeurs de mathématiques qui ont à peine terminé le lycée, contre une moyenne de 2% dans le monde. 11% des collégiens ont des enseignants de mathématiques ayant le master ou le doctorat. En sciences, 16% des élèves ont des professeurs titulaires du simple bac et 15% un enseignant ayant un bac+5 et la plupart des professeurs sont des diplômés dans leur matière.
Concernant la formation continue, les enseignants marocains sont moins formés qu’à l’international ces deux dernières années et ont besoin d’un encadrement de qualité pour assurer un bon niveau à leurs élèves. D’ailleurs, il y a de cela deux ou trois ans, les enseignants étaient encore employés sur la base de la licence, sans plus de formation dans le domaine.
Même si les conséquences des fautes du passé se feront sentir encore pendant de longues années, l’éducation nationale envisage de renouveler 80% des effectifs les dix prochaines années, en recrutant plus de 200 0000 professeurs.