Un géant des mers marocain semait la terreur dans les océans
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Apparu pour la première fois en Israël il y a plus de trois décennies, le poisson-lion (Rascasse volante), une espèce dangereuse, se rapproche des eaux marocaines.
Selon le Catalogue espagnol des espèces exotiques envahissantes (CEEEI) du MITECO, le poisson-lion est « une espèce très vorace, qui se nourrit de petits poissons et de crustacés et s’adapte rapidement à de nouvelles proies. Elle peut augmenter le volume de son estomac jusqu’à 30 fois et supporter de longues périodes de famine ». Originaire des océans Pacifique et Indien, il fait partie des espèces qui ont traversé le canal de Suez au cours des dernières décennies, fait savoir El Español.
Depuis sa première apparition dans les eaux israéliennes en 1991, ce n’est qu’à fin août 2022 que la présence du poisson-lion a été à nouveau signalée sur les côtes tunisiennes, sur la plage de Corralete, près de Cabo de Gata (mer d’Alboran). Selon une autre étude publiée en 2023 sur la base des observations des centres de plongée en 2021 et 2023, le poisson-lion, « en seulement deux ans, a étendu sa zone de répartition envahissante en Méditerranée sur deux fronts : le nord de la mer Égée et le sud de la mer Adriatique ». En 2023, sa présence a été signalée dans la mer Égée, ainsi que dans les eaux d’Israël, de Chypre, de Turquie, de Grèce et d’Albanie.
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Le poisson-lion est une espèce dangereuse en raison des neurotoxines présentes dans ses 13 épines dorsales. Cette substance toxique n’est certes pas mortelle pour l’homme, mais elle peut toutefois affecter gravement la santé de ce dernier. Dans un article paru dans The Conversation, les chercheurs Louise Gentle et Nicholas Ray de l’université de Nottingham Trent expliquent ce poisson se reproduit en Méditerranée où le climat lui est favorable et que sa femelle « peut produire environ 30 000 œufs par mois, soit environ 4 millions par an ».
Selon le CEEEI, les poissons-lions menacent la biodiversité, affectent les écosystèmes marins et accélèrent l’extinction des autres espèces indigènes qui sont leur proie. Ils auraient également « un impact sur la pêche, puisqu’ils dévorent des ressources », soulignent les chercheurs. Cette espèce figure en deuxième position sur la liste des 95 espèces envahissantes nouvelles ou émergentes qui devraient être intégrées sur la liste de l’Union européenne (Règlement UE 1143/2014).
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