Mohammed VI veut mettre fin aux nominations de complaisance
Le roi Mohammed VI a exhorté le gouvernement à « opérer une révision profonde des critères et des procédures de nomination aux postes supérieurs. Ceci permettra, selon le...
Le ministre de l’Économie et des Finances pousse un grand coup de gueule contre la manière dont se font les nominations à de hautes fonctions dans l’administration marocaine. Mohamed Benchaâboun dénonce le clientélisme, ainsi que le manque de transparence, de qualifications et d’évaluation.
Les mots d’indignation de Mohamed Benchaâboun devant la Commission de la justice et de la législation, font suite aux nombreuses critiques qu’ont essuyées certaines nominations validées par le Conseil du gouvernement, rapporte le quotidien Al Massae, rappelant que les partis de l’opposition avaient accusé le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani, de traiter les nominations aux postes de responsabilité avec une logique partisane, transformant les administrations publiques en annexes et sections de leurs partis.
Faux ! Les personnes nommées constituent la « crème de la crème » de la fonction publique, rétorque le chef du gouvernement, sans convaincre Benchaâboun, qui accorde une grande importance à la qualification, à l’évaluation et aux résultats de ceux qui bénéficient de ces nominations à ces hautes fonctions. C’est un passage obligé, après le diagnostic fait par le roi et son appel à revoir les critères de nomination aux postes de responsabilité, car, ce sont les critères qui distinguent un poste de responsabilité d’un autre, fait-il observer. Bien entendu, ils doivent être motivés par des incitations financières à la hauteur de la charge.
La Constitution restreint la méthodologie des nominations aux hautes fonctions et ne lui laisse pas de marge de manœuvre pour adopter un mécanisme plus souple et plus rapide, Pour preuve, dénonce-t-il, des institutions nouvellement créées attendent des années avant que leurs responsables ne soient désignés.
Aller plus loin
Le roi Mohammed VI a exhorté le gouvernement à « opérer une révision profonde des critères et des procédures de nomination aux postes supérieurs. Ceci permettra, selon le...
Au Maroc, 8,54% des fonctionnaires civils de l’Etat ne touchent qu’entre 3.000 et 4.000 dirhams par mois. C’est bien loin des 8.147 dirhams fixés comme salaire mensuel net...
Seulement 1160 nominations aux hauts postes de responsabilités depuis 2012 ont été effectives sous les gouvernements dirigés par le Parti justice et développement (PJD). Un taux...
La tension ne retombe pas entre le chef du gouvernement marocain Saâdeddine El Othmani et le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb. Des nominations continuent de diviser les...
Ces articles devraient vous intéresser :