Ce que gagnent les fonctionnaires marocains

27 octobre 2024 - 19h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Au Maroc, le salaire net moyen des fonctionnaires a connu une forte hausse en dix ans, passant de 7 300 dirhams en 2014 à 9 500 dirhams en 2024, révèle le rapport sur les ressources humaines annexé au projet de loi de finances 2025.

Le salaire moyen des fonctionnaires a enregistré une progression de 30,14 % au cours des dix dernières années, soit un taux annuel de 2,67 %. Quant au salaire minimum, il a aussi évolué au cours de la période, passant de 3 000 dirhams en 2014 à 4 000 dirhams en 2024, et probablement à 4 500 dirhams en 2025, indique le rapport. Le salaire moyen, lui, a atteint 5 203 dirhams pour les fonctionnaires classés dans l’échelle de salaire 6 ou équivalent, 6 512 dirhams pour ceux de l’échelle 7 à 9, et environ 11 178 dirhams pour ceux de l’échelle 10.

3,93 % des fonctionnaires civils de l’État gagnent un salaire mensuel net d’environ 4 500 dirhams, et 15,24 % d’entre eux perçoivent un salaire inférieur à 6 000 dirhams, relève le document, ajoutant que près de 70,19 % des fonctionnaires civils touchent un salaire mensuel net compris entre 6 000 dirhams et 14 000 dirhams, tandis que 3,57 % ont un salaire net de plus de 20 000 dirhams.

À lire : Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

En ce qui concerne les dépenses liées aux salaires des fonctionnaires, elles ont augmenté de 40 % en dix ans, passant de 115,42 milliards de dirhams en 2014 à environ 161,62 milliards de dirhams en 2024, soit un taux d’augmentation annuel de 3,42 %, fait savoir le rapport. Chaque année, l’État consacre en moyenne 35,25 % de son budget à ces dépenses, sauf en 2024 où 32,44 % seront dédiés au paiement des salaires.

Aussi, 88 % de ces dépenses sont absorbées par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et des Sports avec chacun 37,12 %, et de l’Intérieur avec une part de 21,15 %. Suivent le ministère de la Santé et de la protection sociale, de l’Enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation, de l’Économie et des finances, de la Justice, et des Affaires étrangères, la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, avec respectivement 12,81 %, 8,21 %, 3,57 %, 2,83 %, et 2,46 %. Les autres administrations reçoivent une part de 11,85 %.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Administration - Budget - Loi de finances (PLF 2025 Maroc)

Aller plus loin

À Rabat, des salaires pour des fonctionnaires décédés

Les conseillers de la Fédération de la Gauche démocratique (FGD) au Conseil de la Commune de Rabat ont des griefs contre l’ancienne mairie de la ville Asmaa Rhlalou. Celle-ci...

Maroc : bonne nouvelle pour les fonctionnaires

Le gouvernement marocain et les syndicats auraient trouvé un accord en ce qui concerne l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires.

Maroc : voici les salaires dans la fonction publique

Le rapport sur les ressources humaines annexé au projet de Loi de Finances 2024 indique que le salaire mensuel net moyen dans la fonction publique marocaine a augmenté de 18,08...

Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

Au Maroc, les quelque 570 917 fonctionnaires publics devraient coûter 180,27 milliards de dirhams à l’État en termes de salaire en 2025, ce qui représente 10,96 % du PIB et près...

Ces articles devraient vous intéresser :

Taxis au Maroc : Fini les arnaques ?

Au Maroc, de nombreuses licences ont été retirées aux chauffeurs de taxi qui ne sont pas en règle. Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, assure que son département s’évertue à soutenir et à accompagner diverses initiatives visant à moderniser les...

Impôt sur le revenu et TVA : ce qui change pour les Marocains en 2025

Fouzi Lekjaa, le ministre délégué chargé du Budget, a exposé mardi à la Chambre des conseillers les principales mesures et amendements apportés au projet de loi de finances 2025.

Pour la Coupe du monde 2030, le Maroc booste les villes hôtes

Le Projet de loi de finances (PLF) 2025 prévoit une enveloppe de 10 milliards de dirhams pour développer les infrastructures dans les villes qui accueilleront les matchs de la Coupe du monde 2030, indique la note de cadrage présentée par Aziz...

Ce fléau qui fait mal au Maroc

Malgré l’adoption en 2015 de la stratégie nationale de lutte, la corruption ne recule pas au Maroc en raison de principales résistances rencontrées, aussi bien au niveau intra-étatique que dans l’ensemble de la société, et en particulier dans le...

Maroc : ces régions oubliées de l’internet

Lors d’un débat organisé par le Parti Authenticité et Modernité (PAM), Ghita Mezzour, ministre de la transition numérique et de la réforme de l’administration, a révélé la part du territoire marocain sans couverture internet.

Royal Air Maroc : des chiffres qui donnent le sourire

Royal Air Maroc a réalisé de bonnes performances en 2023. La compagnie aérienne marocaine a transporté plus de 7,2 millions de passagers au cours de la période, récupérant ainsi 96 % de son activité d’avant la crise sanitaire du Covid-19.

Copropriétés au Maroc : les impayés qui ruinent l’immobilier

Au Maroc, la copropriété fait face à de graves difficultés, notamment le non-paiement des cotisations. De quoi impacter négativement le secteur de l’immobilier marocain.

Armée marocaine : une hausse historique du budget pour 2025

Le projet de loi de finances 2025 a prévu un budget de 133 milliards de dirhams pour le ministère de la Défense. Un budget en hausse par rapport à l’année 2024 où 124 milliards ont été alloués à ce département. Ces fonds serviront à l’acquisition de...

Maroc : les taxis refusant des clients seront sanctionnés

Les chauffeurs de taxi qui refusent de transporter les usagers sont désormais dans le viseur du ministère de la Justice. Ce dernier prévoit de qualifier ce refus comme un délit ou une infraction. Une nouvelle qui réjouit les clients, mais met en...

Trop d’impôts au Maroc ?

Au Maroc, alors que la pression fiscale est excessive, les citoyens et les entreprises ne perçoivent pas toujours les effets concrets des prélèvements d’impôts dans l’amélioration des services publics et des infrastructures.