Tourisme : Marrakech touchée en plein cœur par le coronavirus
Le secteur du tourisme au Maroc est en chute libre et entraîne avec lui l’économie marocaine qui y tire une part importante de ses revenus. La ville de Marrakech, qui en cette...
La légendaire place de Jamaâ el Fna, avec son patrimoine immatériel et son folklore millénaire comptent parmi les plus grands attraits de Marrakech. Mais dans le contexte sanitaire actuel, un silence de cimetière y règne en l’absence des touristes.
Jamaâ El Fna n’a pas repris ses activités. Pourtant, un spot publicitaire au profit de Royal Mansour a donné de faux espoirs à certains. Mais il n’en est rien, car les artistes y sont interdits d’accès. Seuls les gargotes et les kiosques à jus qui doivent respecter les mesures de distanciation donnent l’illusion d’une ambiance ordinaire.
Au lendemain de la crise sanitaire, la situation des artistes au nombre de 350 qui y exercent et qui se sont retrouvés sans travail, est critique. Certes, ils ont bénéficié de l’aide de l’Etat pendant trois mois, pour avoir reçu 800 DH/famille/mois. Mariam Amal, présidente de l’Association des artistes de la Halqa a donné de la voix par rapport à leur situation. « Chaque jour qui passe est un poids supplémentaire pour nous qui sommes livrés à nous-mêmes, car nous n’avons pas de quoi nourrir nos familles. Nous voulons juste qu’on nous laisse travailler à l’instar de ce qui a été fait ailleurs ». Elle poursuit en dénonçant l’indifférence qui leur est faite. Elle fustige le fait de considérer ce lieu touristique comme un site prisé pour les étrangers seulement alors que Jamâa el Fna est un espace de détente pour les marrakchis eux-mêmes et pour les casablancais et rbatis de passage dans la cité ocre, indique l’Economiste.
Lahcen Zelmat, président de la Fédération de l’industrie hôtelière déplore quant à lui, les restrictions imposées aux touristes internes qui sont détournés de Marrakech. Ce qui fait que les voyageurs marocains détenteurs de réservation sont toujours bloqués à l’entrée et à la sortie de la ville. Au regard des faits, les professionnels du secteur réclament une levée des restrictions, pour Marrakech en vue de la reprise de l’activité touristique.
Le tourisme national représentait en 2019 plus du quart des arrivées et des nuitées touristiques dans la cité ocre. Il faut signaler que la place Jemaa el-Fna est inscrite en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Cette place est un espace culturel important de Marrakech. Cependant, depuis quelques années, ce patrimoine n’est plus un lieu de ressourcement, car les conteurs sont morts. Mieux, la crise sanitaire empêche les troupes artistiques dans la précarité de s’y produire. Pour la renaissance de cette place, un fonds de solidarité pour les artistes de Jamaâ et des projets qui peuvent générer des revenus aux artistes doivent être envisagés, souligne L’Economiste.
Aller plus loin
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Le confinement décrété pour contrer la pandémie du COVID-19 au Maroc est globalement respecté dans la ville de Marrakech. La ville ocre s’est muée en ville fantôme ou presque.
En rénovation depuis deux ans, la place Jamaâ El-Fna est toujours en chantier, suscitant la colère des bazaristes qui n’en peuvent plus de voir leurs boutiques fermées.
Marrakech a perdu ses millions de touristes en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus. Professionnels, employés, commerçants font face à une dure et douloureuse réalité.
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