
Le tourisme marocain, 7e pays le plus touché par le coronavirus
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Le secteur du tourisme au Maroc est en chute libre et entraîne avec lui l’économie marocaine qui y tire une part importante de ses revenus. La ville de Marrakech, qui en cette période de l’année, est envahie de touristes, est désespérément vide.
La pandémie du coronavirus n’a pas seulement déstabilisé le système sanitaire. Elle a créé des dommages, certes, surmontables mais difficiles. Cette année, Marrakech fait les frais des dégâts causés par la pandémie. Le secteur du tourisme bat de l’aile, les visiteurs n’ont aucune envie de mettre à mal leur sécurité sanitaire en venant dans une ville qui, ces dernières semaines, a enregistré des taux de contamination les plus élevés du pays. En plus, pour faire face à la propagation du virus, la ville est sous le coup de mesures restrictives qui sont renforcées à chaque fois que la situation épidémiologique s’aggrave, rapporte RFI.
Dans les rues de la ville, les lieux mythiques tels que la place Jemaa el-Fna, le jardin Majorelle, le palais de la Bahia, en temps normal pris d’assaut, sont vides. Même ceux qui dans les rues attirent l’attention des touristes par des acrobaties et autres animations, sont cloîtrés chez eux, essayant de se protéger contre le virus. Selon les chiffres publiés par les autorités locales, le Maroc va perdre 10 millions de touristes et c’est Marrakech qui payera le plus lourd tribut.
Les responsables d’hôtels broient du noir et réfléchissent aux stratégies à mettre en œuvre pour limiter les dégâts, surtout que beaucoup ont investi, espérant une reprise des activités. Fabrice Castelorizio est le directeur général de Radisson Blue. Il a réussi à conserver ses employés mais ne jure de rien, en ce qui concerne l’avenir.« On a eu cette audace de rouvrir, aujourd’hui on bricole avec 15- 20% d’occupation », explique Fabrice Castelorizio. Pour lui c’est carrément une mission impossible de faire des plans pour demain.
Même si d’autres hôtels ont choisi de jeter l’éponge en attendant de voir clair, le directeur du Radisson Blue explique qu’il faudra trouver une autre activité capable de les aider à couvrir les charges qui s’augmentent pendant que les revenus sont rares. Pour Ibtissam Jamili, directrice générale du Kenzi Menara Palace, seule l’ouverture des frontières pourra sauver les hôtels d’une mort lente mais certaine, indique RFI.
Toute la chaîne du tourisme est menacée. Selon Fouzi Zemrani, vice-président général de la Confédération du tourisme, le déclin du secteur causera un « drame social incommensurable ». Les prévisions officielles indiquent que l’impact économique de la crise pourrait se faire sentir jusqu’en 2023, précise la même source.
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