À Marrakech, Edgar Morin (104 ans) défie le temps avec Sabah Abouessalam

16 mars 2025 - 16h00 - Culture - Ecrit par : S.A

Depuis Marrakech, le philosophe et sociologue Edgar Morin, époux de la Marocaine Sabah Abouessalam-Morin, sociologue en urbanisme, révèle son secret de jouvence. Récemment, il a publié « Y a-t-il des leçons de l’Histoire ? », un court essai.

À bientôt (juillet) 104 ans, Edgar Morin paraît plus jeune que son âge. Interrogé par Le Parisien, qu’il a reçu dans sa villa de Marrakech où il vit quelques mois par an sur son secret de jouvence, il répond à la question sans fard : « C’est l’amour de ma femme. » Son épouse est Sabah Abouessalam, bientôt 65 ans, sociologue en urbanisme. Elle est coprésidente avec son mari de la Fondation Edgar Morin. La Marocaine est considérée comme la gardienne du temple. « C’est elle aussi qui veille à ce que son téléphone et son ordinateur soient toujours à portée de main », fait savoir le journal parisien. Le couple vit ensemble depuis plus 15 ans.

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« À Paris ou à Marrakech, je n’ai jamais cessé d’être curieux du monde dont je suis un atome », confie Morin. « Il est incroyable, il lit la presse tous les jours, il écrit, répond aux messages, renchérit son épouse. Je vis avec l’homme qui porte le monde sur ses épaules ! » Edgar et Sabah se vouent une affection profonde et durable.

À 104 ans, le philosophe français est plus proche du départ que de l’arrivée. S’il meurt, il aimerait qu’on garde de lui ses qualités. « L’important, c’est l’amour et l’amitié, c’est la bienveillance et la compréhension d’autrui. Ce sont des qualités malheureusement minoritaires chez l’homme, mais elles sont fondamentales. Car quand elles nous manquent, nous sommes aveugles, nous sommes mesquins, nous sommes affreux. »

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Le philosophe et sociologue a récemment publié « Y a-t-il des leçons de l’Histoire ? », un court essai dans lequel il entraîne les humains dans le grand voyage de l’humanité. Pour Morin, « l’important, c’est l’amour et l’amitié, c’est la bienveillance et la compréhension d’autrui. Quand ces qualités nous manquent, nous sommes aveugles, nous sommes mesquins, nous sommes affreux ».

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