85 % des ménages marocains s’attendent à une hausse du chômage durant les 12 prochains mois. Ainsi, « les dispositions de la loi de Finances qui consentent une exonération de l’IR pour encourager les entreprises à embaucher, ne semblent pas trop rassurantes », écrit l’Economiste. Parallèlement, les perspectives d’une reprise de la croissance de 4,6 % par le Haut Commissariat au Plan et 4 % par la Banque Mondiale, ne redonnent pas confiance aux ménages.
Par conséquent, « le solde d’opinion est resté négatif, à moins 78,3 points au quatrième trimestre 2020, contre moins 71,6 points un an auparavant », a noté le quotidien, ajoutant qu’entre-temps, « le taux de chômage se serait dégradé de 3,6 points en 2020 à 12,8 % », surtout dans le rang des jeunes diplômés et les femmes. Par ailleurs, au même titre que l’emploi, les ménages doutent aussi de l’amélioration de leur niveau de vie. « Au cours des 12 prochains mois, 41,7 % d’entre eux s’attendent à une dégradation, 34 % à un maintien au même niveau et seuls 24,3 % à une amélioration. Ainsi, avec moins 17,4 points, le solde d’opinion relatif à cet indicateur s’est dégradé par rapport au quatrième trimestre de l’année 2019 », indique le quotidien économique.
De plus, sur dix ménages, six ont indiqué que leurs revenus couvrent leurs dépenses au quatrième trimestre 2020, tandis que le tiers s’endette ou touche l’épargne. Sur l’ensemble des ménages, à peine 4,5 % d’entre eux arrivent à épargner. En ce qui concerne l’évolution de leur situation financière pendant les 12 prochains mois, 23,2 % contre 22,6 % des ménages envisagent une amélioration.
Dans le même temps, les ménages estiment que la situation actuelle ne favorise pas trop l’acquisition de biens durables. Ce qui est « peu encourageant pour les entreprises, confirmant la détérioration de leur situation financière », a souligné la même source.