« Sale race », « blédarde », « oh, le Sida, tu descends sale pu… » : les insultes racistes et les messages dégradants pleuvaient sur la victime, âgée de 30 ans et mère de leurs trois enfants. L’homme, « crâne rasé, tout en muscles », envoyait même des vidéos à la famille de son épouse au Maroc pour la salir et la faire passer pour une « traînée », rapporte Sud-Ouest.
« Il tourne en boucle. Il s’est mis dans la tête que je l’ai trompé alors que je ne peux pas sortir de chez moi, à part pour me rendre à mon travail à l’hôpital Pellegrin », a expliqué la victime devant le tribunal, ajoutant : « Je n’en peux plus, je ne respire plus. Il voit le mal partout. Aujourd’hui, j’attendais au moins des excuses ».
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Me Lempereur, l’avocat de l’accusé, a plaidé la « césure » et la perte de repères de son client depuis qu’il ne travaille plus. « On a l’impression d’une césure, à compter de ce moment-là. Que Monsieur perd pied, fait de son épouse le mauvais objet et que tout s’effondre », a-t-il déclaré.
Pour Me Liblanc-Neveu, avocate de la victime, « il faut qu’il entende qu’il n’est pas la victime aujourd’hui. S’il est victime de quelque chose, c’est de sa propre paranoïa. » Elle a rappelé que le couple était heureux avant que son client ne perde son emploi : « Avant, on était heureux, on voyait la vie en rose. On a eu nos enfants, on s’est battu pour acheter notre maison, on voyageait, on sortait. Depuis qu’il a arrêté de travailler, tout a basculé. C’est comme s’il se vengeait sur moi. »
Le procureur, « très inquiet » du comportement de Freddy Alves Martins, avait requis deux ans de prison, dont un an ferme, et le retrait de l’exercice de l’autorité parentale. Les juges ont finalement retenu la peine d’un an de prison ferme et ordonné le maintien en détention de l’accusé, « au vu de sa dangerosité ».