Le 12 décembre, Nadia a été conduite au service des urgences du Centre hospitalier sud francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes par son beau-père. Sans l’aide de ce dernier, elle aurait perdu la vie dans l’anonymat, après avoir été victime, dans le silence, de violence conjugale durant plusieurs années. Pour la énième fois, son mari Ayoub A. l’a battue, rapporte Actu.
L’infirmière qui a accueilli Nadia, constatant qu’il s’agissait d’un cas de violence conjugale, a immédiatement alerté la police d’Évry qui a dépêché une équipe à l’hôpital et une autre au domicile du couple qui vit chez les parents d’Ayoub. Un voisin a confié aux enquêteurs que le beau-père de Nadia lui a raconté que son fils battait violemment sa femme et qu’il craignait qu’elle s’en aille avec les enfants.
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Interrogée lors de l’audience du 26 janvier devant la dixième chambre correctionnelle du tribunal d’Évry-Courcouronnes (Essonne), Nadia a expliqué qu’elle n’était pas libre de ses mouvements, ne pouvait pas porter les vêtements de son choix et n’avait pas non plus le droit de consulter les offres d’emploi ou d’effectuer des recherches administratives sur Internet. « Tu vas voir, je vais te renvoyer au bled », la menaçait Ayoub.
La dispute de ce 12 décembre a été celle de trop. Pour une histoire de courses, Ayoub agresse Nadia au tibia et au thorax, obligeant la femme à rester en incapacité totale de travail pendant neuf jours. Le jeune homme a été reconnu coupable des faits et condamné à une peine de 12 mois de prison dont 10 avec sursis probatoire pendant une durée de 2 ans. La peine ferme sera sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique.