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Des associations de défense des droits des consommateurs dénoncent la promotion sur les réseaux sociaux de pilules abortives après l’interdiction de leur vente en pharmacie, estimant que cette pratique constitue une « atteinte grave à la vie » des femmes marocaines.
Certaines plateformes sur les réseaux sociaux proposent aux femmes portant des grossesses non désirées des pilules ou comprimés utilisés pour l’avortement ou « l’interruption volontaire de grossesse ». Une pratique qui inquiète les associations de consommateurs. Pour Bouazza Kherrati, président de l’Union marocaine des droits des consommateurs, « la propagation de ces pilules est préoccupante et nécessite de nouvelles solutions de la part des autorités sécuritaires, qui traquent les vendeurs ». Le responsable a aussi insisté sur « la nécessité pour le parquet de se saisir d’office en se basant sur la surveillance de ces annonces et en lançant des enquêtes ».
Dans une déclaration à Hespress, Kherrati a demandé aux autorités compétentes de prendre les mesures idoines pour identifier les auteurs de ces « actes criminels ». « L’espace numérique pose une difficulté d’un genre différent, ce qui appelle à une intervention adaptée aux défis qu’il présente », a-t-il ajouté, rappelant que « le sujet a été soulevé à plusieurs reprises, mais la surveillance révèle sa persistance, ce qui soulève de nombreuses questions sur l’efficacité des méthodes et des moyens utilisés pour lutter contre ce problème qui menace la vie de nombreuses femmes. » La vente en ligne de ces médicaments, alors qu’elle est interdite en pharmacie, « constitue une menace indéniable pour la santé publique et la vie des consommateurs », dénonce-t-il.
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« Le Code pénal punit de peines de prison et d’amendes la promotion de ces pilules, en raison de leurs graves répercussions sur la santé », a rappelé pour sa part le président de la Fédération régionale des droits des consommateurs de Souss-Massa, ajoutant que « ces comprimés ne peuvent être vendus que sur ordonnance médicale, et sont prescrits pour d’autres maladies chroniques et non pour l’avortement ». « La protection du consommateur exige une intervention ferme des autorités pour appliquer la loi contre ceux qui exploitent la santé des Marocaines et font la promotion de produits de contrebande, en particulier ceux venant d’Algérie », a-t-il renchéri.
Ces comprimés « constituent un risque pour la santé de la mère », soutient de son côté un spécialiste en gynécologie-obstétrique, notant toutefois qu’ils peuvent être utilisés exclusivement par un médecin spécialiste lorsqu’une grossesse s’est arrêtée précocement chez une femme, afin d’éviter toute infection, mais cela se fait sous une stricte surveillance médicale ». « Pour éradiquer ce phénomène, il faut renforcer la surveillance, activer la conscience professionnelle et sensibiliser davantage les femmes. », a conseillé la spécialiste. Pendant ce temps, des organisations féminines continuent d’appeler au « retour de ces comprimés en pharmacie, car ils permettront d’éviter le recours à l’avortement par des méthodes traditionnelles »
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