Le procès d’un Marocain de 41 ans « réfugié dans une religion à l’extrême » poursuivie pour violences sur sa compagne s’est déroulé devant le tribunal correctionnel d’Alençon. Il lui est reproché de lui avoir porté un coup de poing dans le bras, le 8 octobre 2021, ce qui avait entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) de trois jours, rapporte Actu.fr. La victime s’était opposée à sa volonté d’emmener ses deux enfants (filles) à la prière du matin à 5 h. Elle a porté plainte contre son époux et souhaitant le quitter. Une « bonne musulmane ne divorce pas », avait réagi le mis en cause.
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De leur retour du Maroc la même année, la relation du couple, marié en 2012, ne s’améliore point. Dénigrement et insultes étaient le lot quotidien de la mère de famille. Selon les explications fournies par celle-ci lors de l’audience du jeudi 5 janvier, le prévenu fréquentait de plus en plus la mosquée et imposait à la famille d’apprendre l’arabe et les douze premiers chapitres du Coran. « Si tu continues à parler français, je te défigure », avait-il lancé, un jour, à sa femme. « Ce n’est pas grave, papa a le droit de taper maman pour l’éduquer », se justifiait-il auprès de leur fille, qui avait assisté à la scène.
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À l’issue de l’audience de jeudi 9 février 2023, le prévenu a écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans et interdiction de se rendre au domicile de la victime. Le tribunal l’oblige également à suivre des soins et un stage de lutte contre le sexisme.