Le mariage des mineures au Maroc : une exception devenue la règle
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Grâce à l’intervention du procureur du roi près le tribunal de première instance de Sefrou, une jeune fille de 14 ans a été sauvée d’un mariage coutumier. L’affaire fait l’objet d’une enquête.
Tout est parti d’une plainte d’une association. Dans sa plainte, elle a rapporté que la famille d’une jeune fille de 14 ans « s’apprêtait à organiser » la fête d’un mariage coutumier et a demandé une intervention du procureur du roi près le tribunal de première instance de Séfrou. Ce dernier a instruit la police judiciaire à l’effet de diligenter une enquête sur cette affaire.
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Déférant aux instructions du procureur, les enquêteurs ont auditionné la mère de la jeune fille. Celle-ci a déclaré qu’un homme avait demandé la main de sa fille et qu’elle lui avait fait savoir qu’elle avait à peine 14 ans. En réponse, le prétendant lui aurait dit qu’il allait accomplir toutes les formalités. Lors de son audition, le fiancé a expliqué que le père de l’adolescente avait accepté l’union avant de mourir, et que la jeune fille était consentante. Entendue à son tour, l’adolescente, accompagnée de sa mère, a confirmé les faits.
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Après déferrement du dossier devant le procureur du roi, de nouvelles auditions ont eu lieu. Le magistrat a informé la mère de la jeune fille des risques que représente un tel mariage pour la santé psychologique et sociale de sa fille, ainsi que pour ses droits et fait savoir au fiancé que « toute tentative de mariage coutumier avec cette jeune fille sans qu’il n’épuise, au préalable, les voies de recours l’expose à des poursuites judiciaires. »
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