
Maroc : des entreprises dans le viseur du fisc
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Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive des indicateurs clés, témoignant d’une mobilisation accrue des autorités.
L’un des faits les plus marquants est la sortie du Maroc de la « liste grise » du Groupe d’action financière (GAFI) en février 2023. Cette décision, comme le souligne le rapport, « représente le couronnement des efforts nationaux mobilisés ». Elle constitue une reconnaissance internationale de la conformité du pays aux normes en vigueur.
Cette amélioration se traduit concrètement par une augmentation significative du nombre d’affaires traitées. Entre 2018 et 2023, ce chiffre est passé de 59 à 821. Une progression constante qui, selon le rapport, démontre que les parquets et services de police judiciaire « assument désormais pleinement le rôle qui leur est assigné ».
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Parallèlement, le nombre de jugements rendus a lui aussi connu une forte hausse. Alors que seulement 8 décisions avaient été prononcées entre 2008 et 2017, on en dénombre 134 pour la seule année 2023.
L’efficacité de la justice se mesure également au taux de condamnation, qui s’élève à 81 %. Les peines prononcées varient : 37 % se situent entre un et deux ans d’emprisonnement, 35 % sont inférieures à un an, tandis que 19 % des cas aboutissent à un acquittement.
Pour le ministère public marocain, cette lutte est une priorité absolue, en raison des conséquences “désastreuses” du blanchiment d’argent sur les plans social et économique. L’objectif est double : poursuivre les auteurs et protéger l’économie nationale.
La coopération interinstitutionnelle est un élément clé de cette stratégie. Un partenariat avec Bank Al-Maghrib, la banque centrale, a permis de traiter 341 demandes d’information en 2023 grâce à un système informatique dédié.
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