Football : l’Iran refuse de jouer contre le Maroc
Un fait inhabituel aux Jeux de la Solidarité Islamique de Konya. L’équipe de l’Iran a refusé d’affronter l’équipe du Maroc.
Mohammed Al-Sulami, président de l’Institut international d’études iraniennes (Rasanah), affirme que l’Iran a joué un rôle perturbateur et destructeur au Maroc, raison pour laquelle Rabat n’est pas près de renouer des relations diplomatiques avec Téhéran.
« L’Iran a joué un rôle perturbateur et destructeur au Maroc à travers son ambassade, son siège diplomatique et ses centres culturels », fait remarquer Dr Mohammed Al-Sulami dans une tribune publiée par Arab News. Il énumère les actions menées par Téhéran. L’universitaire évoque notamment une stratégie pour propager le chiisme au Maghreb, influencer l’identité religieuse de la société marocaine et gagner en influence religieuse et politique dans le dessein d’étendre sa présence et d’accroître son pouvoir, ainsi que de créer une base de soutien, en convertissant la loyauté du peuple à Téhéran pour servir ses objectifs et ses ambitions.
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En 2018, il a été révélé que l’Iran livre des armes et forme le Front Polisario via le Hezbollah libanais. Cette révélation avait poussé le Maroc à rompre la même année ses relations diplomatiques avec Téhéran. « À la suite de cette révélation, le Maroc a décidé de couper ses relations diplomatiques avec l’Iran à l’été 2018. Nous savons tous à quel point la question du Sahara occidental est sensible pour le peuple marocain et les dirigeants du pays, et que ce sujet est non négociable », souligne Al-Sulami, ajoutant que les responsables marocains sont parfaitement conscients de la volonté iranienne de renforcer son influence néfaste sur la scène marocaine et du rôle préjudiciable joué par le Corps des gardiens de la révolution islamique et le Hezbollah dans la contrebande transfrontalière d’armes vers les zones de conflit en Afrique.
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Dès lors, le Maroc a, rappelle l’universitaire, tenté de réglementer le comportement de l’Iran à son égard en concluant des protocoles d’accord pour renforcer la coopération et la coordination bilatérales, le respect mutuel de la souveraineté, le maintien de l’intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’autre. Malgré ces accords, l’Iran a cependant poursuivi ses actions hostiles. Selon lui, Téhéran n’a pas su saisir une longue série d’opportunités qui s’offrait à lui pour normaliser ses relations avec Rabat. « Par ses propres actes et comportements destructeurs, Téhéran continue de renforcer les perceptions et impressions négatives », analyse Mohammed Al-Sulami.
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Et de conclure : « Le Maroc, qui souffre depuis longtemps, n’est que l’un des nombreux pays africains, arabes et islamiques qui insistent désormais sur le fait qu’ils n’ouvriront la porte à aucune normalisation des relations avec l’Iran à moins que Téhéran n’apporte des changements substantiels à ses politiques et aux modèles de ses relations extérieures ».
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