Que reproche l’Iran au Maroc ?
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Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger participe au sommet du Néguev consacré aux défis régionaux et à la menace iranienne qui pèse sur la région. Pourquoi une telle participation ?
L’ouverture du Sommet historique du Néguev a été effective ce dimanche 27 mars 2022. Les ministres des Affaires étrangères israélien, émirati, bahreïni, marocain et égyptien et américain participent à cette rencontre d’envergure. Au menu des débats : les défis régionaux et la menace iranienne qui pèse sur la région. Quid des raisons de la participation du Maroc à ce sommet ?
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Depuis le 1ᵉʳ mai 2018, le royaume a rompu ses relations avec l’Iran, fermé l’ambassade du pays à Rabat et expulsé l’ambassadeur iranien à cause du Sahara. Alors que le Maroc propose un plan marocain d’autonomie pour le Sahara – plan soutenu par bon nombre de pays-, Téhéran s’aligne derrière le Polisario, protégé de l’Algérie, qui réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU. À l’époque, Nasser Bourita a justifié la rupture des relations diplomatiques par le fait que le Hezbollah pro-iranien fournissait des armes au Front Polisario via l’ambassade en Algérie et entraînait ses miliciens.
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Des informations confirmées par la Ligue arabe, qui, dans un communiqué, a évoqué « l’armement par l’Iran d’éléments séparatistes qui menacent la sécurité et la stabilité du Maroc ». « Ces pratiques dangereuses et inadmissibles constituent un prolongement des agissements du régime iranien visant à ébranler la sécurité et la stabilité régionales », ajoutait la même source.
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Entre Rabat et Téhéran, les relations n’ont jamais été simples. En 1979, après la révolution islamique, elles se sont détériorées. Le roi Hassan II avait condamné les chefs religieux qui ont pris le pouvoir en Iran et même contraint le shah Reza Pahlavi en exil. Dans les années 1980, les relations entre les deux pays se sont considérablement détériorées lorsque Téhéran a reconnu le référendum d’autodétermination voulu par le Front Polisario. Cette rupture a duré jusqu’en 2014.
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