Cette année, le Maroc a donc régressé de 8 places, après s’être positionné 80e sur 183 pays en 2011. Le rapport paru mercredi, vient confirmer le constat dressé récemment par l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC).
Interrogé par Akhbar Al Yaoum, Abdeslam Aboudrar, président de l’ICPC, explique que le classement du pays dans le classement de Transparency International, reflète l’absence d’une stratégie de lutte contre la corruption au Maroc.
Dans son dernier rapport paru en novembre, l’ICPC avait dénoncé une politique gouvernementale dépourvue d’un "engagement effectif anti-corruption", et révélé que les administrations les plus corrompues du pays sont celles de l’Intérieur, la Justice et la Police.
L’économiste Driss Ben Ali estime, quant à lui, que la lutte contre la corruption est avant tout une question de volonté politique, loin des déclarations folkloriques appelant à combattre les crocodiles et les diables.
Les lobbies économiques au Maroc sont de plus en plus forts aujourd’hui, en raison de l’absence d’une gouvernance économique ayant pour objectif de combattre la corruption et l’économie de rente. Pour l’économiste, la lutte contre la corruption doit concerner tout le monde, car les règlements de comptes de manière sélective, ne font qu’encourager la corruption.