La corruption continue de proliférer au Maroc et touche tous les domaines, indique un rapport de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), qui dénonce une politique gouvernementale dépourvue d’une dimension stratégique et d’un "engagement effectif anti-corruption"
Le rapport 2010-2011 rendu public par Abdeslam Boudrar, président de l’ICPC, lors d’une conférence de presse vendredi à Rabat, nous apprend que les administrations de l’Intérieur, de la Justice et de la Police sont les plus corrompues au Maroc.
Un tiers des familles marocaines questionnées pour l’étude, affirme avoir eu recours à la corruption pour "bénéficier des prestations publiques" ou "simplifier les complications et les procédures administratives". D’après l’ICPC, ce phénomène est le résultat d’une politique de lutte contre la corruption inexistante.
D’après le dernier rapport de Transparency international, le Maroc perdrait l’équivalent de 1,5 milliard de dollars par an à cause de la corruption, fléau qui persiste grâce à l’existence de certaines poches de résistance opposées au changement.