Après le puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre, les enfants marocains se rendent à l’école et reçoivent les cours sous des tentes. Certains ont du mal à s’adapter, tandis que d’autres tentent d’« oublier la tragédie ».
Le 2 juillet 2007 est un jour à marquer d’une pierre blanche dans la vie des étudiants marocains qui poursuivent leurs études à l’étranger et dans celle de leurs parents. Ce jour-là, l’Office des changes, que dirige Mohamed Bougroum, a diffusé une importante circulaire qui reprend une série de mesures bancaires et financières facilitant toutes les étapes de leur séjour à l’étranger : depuis leur départ pour la première année de scolarité jusqu’aux stages de fin d’études.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que d’énormes avancées sont accomplies pour cette population de Marocains qui menaient jusqu’ici une vie dure à l’étranger parce qu’ils devaient, en grande partie, compter sur eux-mêmes pour subvenir à leurs besoins financiers. Dans l’avenir, ça ne sera plus le cas, et ils pourront se consacrer pleinement à leurs études. Leurs parents sont désormais autorisés à leur envoyer de l’argent d’une manière régulière, sur toute l’année, pour payer leurs frais d’installation, de scolarité et de séjour. Ils peuvent même régler leurs loyers, rembourser leurs crédits-études, contractés auprès des banques étrangères, sans oublier les frais de stage à l’étranger.
Ainsi, pour faire face aux dépenses de voyage, d’installation et d’acquisition à l’étranger notamment de manuels scolaires, de livres et autres ouvrages techniques ou scientifiques, les étudiants bénéficient d’une allocation annuelle plafonnée à 25.000 dirhams à laquelle s’ajoutent 20.000 dirhams au cas où l’étudiant serait accompagné par un de ses parents pour l’installer. Une autre somme de 25.000 lui est également accessible pour couvrir les coûts d’assurance et de mutuelle. Pour s’équiper en matériel informatique, l’étudiant a aussi droit à un autre transfert de 25.000 dirhams. Un droit renouvelable après trois ans. Autre facilité les parents pourront rembourser tous les crédits bancaires contractés par leurs enfants à l’étranger, sans limites de montant, à condition, bien évidemment, de produire tous les documents qui justifient les échéances de crédit.
Dans ce registre, les banques marocaines sont autorisées par l’Office des changes à accorder les cautions nécessaires pour garantir ces crédits auprès des banques étrangères. Une fois installé, l’étudiant peut recevoir au cours de son séjour à l’étranger une somme mensuelle de 10.000 dirhams, hors frais de loyer. Cette somme est ramenée à 2.500 dirhams dans le cas où cet étudiant serait placé sous le régime d’internat en pension complète.
Pour son loyer, l’étudiant a le choix : soit il le reçoit lui-même pour le reemettre ensuite au propriétaire, soit son parent le fait virer directement à celui-ci, après avoir soumis à la banque le contrat de bail. Peu de gens savent en effet l’existence de cette facilité, considérée comme la plus importante dans tout ce dispositif qui épargne aux intéressés la lenteur et l’inconsistance des procédures.
Pour profiter de ces facilités, il faut domicilier auprès d’un seul guichet bancaire de la place, un dossier intitulé « Études à l’étranger ». Une formalité à accomplir une seule fois durant tout le cursus universitaire de l’étudiant.
Maroc Hebdo - A. Amourag
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